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Révision des listes électorales : Des membres de la société civile demandent le rallongement des délais jugés trop courts

Alassane SECK, Président de la LSDH

En vue de la présidentielle février 2024, la période de révision des listes électorales a été fixée par décret, du 6 avril au 6 mai 2023. Soit une durée d’un mois au cours duquel les électeurs peuvent s’inscrire sur les listes ou opérer des modifications. Mais le Collectif des organisations de la société civile pour les élections (COSCE), juge cette période « trop courte » et demande à l’État du Sénégal de la rallonger « afin de permettre une inscription massive sur les listes électorales ».

Cette exigence faisait partie des points soulevés ce lundi 27 mars lors d’une conférence de presse organisée par ce collectif regroupant différentes organisations de la société civile. Alassane Seck Président de la Ligue sénégalaise des droits humains, estime que le processus électoral « doit reposer sur un contrôle citoyen qui en garantit la transparence. Ce contrôle citoyen s’exprime à travers la participation citoyenne qui permet de renforcer la légitimité des dirigeants élus. »

Pour les élections présidentielles de 2019, la période de révision était de deux mois rappelle Moundiaye Cissé, secrétaire exécutif de l’ONG 3D. Il promet donc qu’une rencontre sera organisée avec le Ministre de l’intérieur Antoine Felix Diome pour qu’à la fin de la période d’un mois initialement prévue, une prorogation d’un mois soit accordée pour permettre à un maximum de personnes de s’inscrire compte tenu de la « lourdeur des démarches » pour obtenir une pièce d’identité.

Le COSCE dénonce le traitement réservé à l’opposant Ousmane Sonko

Autre point soulevé lors de cette conférence de presse, celui lié aux tensions politiques notées au Sénégal. Depuis plus de deux ans maintenant, une série de manifestations a été enregistrée sur l’ensemble du territoire national faisant plus d’une quinzaine de morts. 

Cette tension est montée d’un cran ces dernières semaines, avec le début du procès pour diffamation d’Ousmane Sonko contre le Ministre Mame Mbaye Niang. Lors de sa dernière convocation au tribunal de Dakar, le leader du Pastef a été emmené de force par des éléments des forces de défense et de sécurité suite à des divergences sur l’itinéraire à emprunter. Le COSCE condamne le traitement que les forces de l’ordre ont fait subir à Ousmane Sonko et juge que cette « violence » est d’autant « incompréhensible et inacceptable que ces derniers n’avaient ni mandat d’amener ni mandat d’arrêt. »

Les acteurs de la société « appellent à l’apaisement et interpellent les acteurs politiques au sens élevé de la responsabilité pour préserver la démocratie, la paix et la cohésion sociale », tout en déplorant les appels à la violence « d’où qu’ils viennent ». À cet effet un rassemblement pour la paix sera organisé ce mardi à la place du souvenir, deux jours avant la nouvelle audience du procès Sonko-Mame Mbaye Niang, prévue le 30 mars.

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