Le patron de presse algérien Ihsane El Kadi a été condamné, ce dimanche 2 avril, à cinq ans de prison, dont trois fermes ainsi que d’amendes de près de 80000 euros. L’accusé était poursuivi pour “financement étranger de son entreprise”, ses avocats ont annoncé qu’ils allaient faire appel de la décision.
Le tribunal a également prononcé la dissolution de la société Interface Médias, éditrice des deux médias dirigés par M. El Kadi, la confiscation de tous ses biens saisis, plus de 68 000 euros d’amende contre son entreprise et 6800 euros d’amende en dédommagement à l’Autorité de régulation de l’audiovisuel (Arav) et 4800 euros d’amende.
Ihsane El Kadi est soupçonné “d’avoir reçu des sommes d’argent et des privilèges de la part de personnes et d’organisations dans le pays et à l’étranger afin de se livrer à des activités susceptibles de porter atteinte à la sûreté de l’État et sa stabilité”, avait indiqué la Cour d’Alger.
Des organisations dénoncent un procès politique contre l’un des derniers médias indépendants du pays. D’ailleurs, début janvier, des patrons de presse de divers pays avaient appelé à sa libération et à lever les entraves « inadmissibles » visant ses médias.
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