La présidente de Taïwan Tsai Ing-wen a officiellement rencontré le président de la Chambre des représentants, ce mercredi 5 avril. Une rencontre dénoncée par les autorités de Pékin qui estiment qu’aucun pays ne peut nouer de liens officiels avec elle et Taipei en même temps.
“Ce n’est pas à la Chine de me dire qui je peux rencontrer ou pas”, a déclaré Kevin McCarthy, président de la chambre des représentants. Il a rencontré, avec des élus républicains et démocrates, la présidente taïwanaise de passage aux Etats-Unis après son voyage en Amérique Latine.
“Leur présence et leur soutien indéfectible rassurent le peuple taïwanais : nous ne sommes pas isolés, nous ne sommes pas seuls”, a dit Tsai Ing-wen. C’est la preuve, selon elle, du soutien « indéfectible » de Washington face à Pékin.
Cette rencontre porte atteinte à la souveraineté chinoise et “envoie un mauvais signal de soutien aux séparatistes taïwanais”, a déploré Mao Ning, une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. Elle a affirmé que la “Chine prendra des mesures fermes et énergiques afin de défendre avec détermination sa souveraineté nationale et son intégrité territoriale”.
Pendant ce temps, le ministre taïwanais de la Défense a annoncé, via un communiqué, avoir détecté, ce jeudi 6 avril au matin, un hélicoptère chinois et trois navires de guerre près de l’île. La visite de Nancy Pelosi, alors présidente de la Chambre des représentants en août dernier, avait provoqué les plus grandes manœuvres militaires chinoises près de l’île.
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