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Soudan : les États-Unis ne prévoient pas d’intervenir militairement

Illustration, évacuation des citoyens français

Si les États-Unis (EU) ont annoncé avoir pu négocier une trêve de 72 heures, ils ne prévoient pas l’intention d’intervenir militairement sur le terrain du chaos au Soudan. Il a fallu d’intenses négociations pendant quarante-huit heures, selon le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken. Le cessez-le-feu est censé valoir sur tout le territoire soudanais à partir de mardi 25 avril à 00h00 (lundi 24 avril à 22h TU).

Dans un communiqué, il a annoncé que les deux belligérants soudanais avaient accepté une trêve de 72 heures dans le pays, à compter de mardi 25 avril minuit. Ce n’est pas la première fois qu’une trêve est annoncée depuis le début des hostilités. Mais aucun des deux belligérants n’ont respecté l’appel à une armistice venant, aussi bien des États-Unis, de l’Union européenne ou de l’Union africaine.

Cette fois-ci, les États-Unis exhortent les belligérants à le respecter immédiatement et intégralement. Anthony Blinken annonce aussi que son pays va se concerter avec ses partenaires régionaux et internationaux pour mettre en place un comité chargé de superviser la négociation pour une cessation durable des hostilités.

Selon Jake Sullivan, les États-Unis ont évacué le personnel de leur ambassade et incitent leurs ressortissants à partir. Des bateaux américains sont positionnés aux larges du Port-Soudan pour servir de pont maritime. Mais il n’est pas question que les États-Unis interviennent militairement, précise le conseiller à la sécurité nationale.  

Alors que les explosions, les raids aériens et les tirs n’ont pas cessé depuis le 15 avril à Khartoum, les EU espèrent voir aboutir le fruit de deux jours de tractations avec les deux antagonistes, les généraux Abdel Fattah al-Burhan et Mohammed Hamdan Dogolo dit « Hemedti ».

Mais pour le secrétaire général des Nations unies, il n’est pas question que son institution se retire du pays. « L’ONU ne quitte pas le Soudan. J’ai autorisé la réinstallation temporaire à l’intérieur et à l’extérieur du Soudan de certains membres du personnel des Nations Unies et de leurs familles. J’appelle tous les membres du Conseil à exercer un maximum de pression auprès des parties pour mettre fin à la violence, rétablir l’ordre et reprendre le chemin de la transition démocratique », a déclaré Antonio Guterres.

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