Idrissa Seck continue d’emporter dans son sillage ses alliés après son annonce de candidature pour la présidentielle. Après les ministres Diatara et Saleh, sortis du gouvernement, c’est autour de la député Marietou Dieng de quitter le groupe parlementaire constitué par la majorité présidentielle au sein de l’hémicycle.
Cette démission de la députée du parti d’Idrissa Seck, inscrite sur la liste nationale de BBY lors des dernières législatives, a comme conséquence directe la perte de la majorité absolue de la coalition présidentielle à l’assemblée nationale. Ce qui fait donc que pour la première fois de l’histoire de l’institution, aucun groupe parlementaire n’a une majorité. Benno se retrouve avec 82 députés, Yewwi Askan wi 56, Wallu 24, pour désormais trois non-inscrits, sur les 165 élus.
Jurisprudence Mimi Touré ?
Ce cas, a quelque différence près, rappelle celui d’Aminata Touré. Après sa démission du groupe parlementaire BBY, Aminata Touré s’était déclarée non inscrite et s’est montrée très critique envers le régime. Le 24 Janvier dernier, ses anciens alliés de l’APR, arguant une « démission par ses actes » du parti, l’ont éjecté de l’hémicycle à la suite d’un vote du bureau de l’Assemblée Nationale. Aida Sougou avait pris sa place.
Le même scénario risque-t-il de se produire avec Marietou Dieng ? Le cas de figure présent n’est pas pris en charge par la constitution. En effet, seuls les députés démissionnaires du leur parti perdent de facto leur mandat (Article 60 de la constitution).
Dans tous les cas, avec cette relative majorité, Benno se retrouve dans l’obligation de nouer des alliances dans l’hémicycle.
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