« L’option du bras de fer avec une jeunesse déjà éprouvée à l’excès et poussée dans ses derniers retranchements par le manque de perspectives, l’étalage de milliards, les enrichissements soudains, le bradage des ressources, l’impunité endémique, montre encore une fois l’écart abyssal entre les aspirations d’une grande partie de la jeunesse Sénégalaise et la classe politique dirigeante. Une classe politique qui oublie qu’elle est mandatée par un peuple qui lui délégue ponctuellement ses pouvoirs. Lorsqu’un pouvoir n’est plus en mesure de répondre aux urgences de sa jeunesse, cette dernière le disqualifie pour penser sa destinée avec d’autres. Les violentes manifestations en cours sont le reflet du désespoir qui gagne de plus en plus la frange majoritaire et la plus dynamique de la population.
« Celles et ceux qui se battent aujourd’hui pour que plus jamais nous ne tombions aussi bas, méritent respect, soutien, soin et support.
« Des étudiants et étudiantes engagées dans le combat, sont, aujourd’hui pour certains d’entre eux dans des situations précaires, tentant de quitter leurs universités afin de rentrer chez eux jusqu’à nouvel ordre. La communauté Twitter Sénégal relaie l’information en temps réel et regroupe des aides financières et logistiques dirigées vers: ces étudiant(e)s à travers le territoire Sénégalais, les mineurs mis en garde à vue, les blessés, mais aussi vers les cas de viols recensés pendant cette lutte. Effectivement, dans cette atmosphère chaotique, certains en profitent pour attaquer le corps des femmes. La trahison ultime au coeur d’une lutte qui est censée être multi fronts.
« La jeunesse sénégalaise est une jeunesse politique, qui est en son plein droit de juger les gouvernants sur la gestion du pays.
C’est elle qui sera encore là les 50 prochaines années. La démographie la plus légitime pour se faire entendre sur l’avenir du pays, c’est-elle. »
Commentaires