Toute tentative d’arrestation de Vladimir Poutine lors de sa visite en Afrique du Sud serait une déclaration de guerre contre la Russie, a déclaré le président sud-africain. Cyril Ramaphosa a lancé cet avertissement à quelques semaines du sommet des pays membres du BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) à Johannesburg, à laquelle M. Poutine est invité.
Le président russe fait l’objet d’un mandat d’arrêt international émis le 17 mars dernier par la Cour pénale internationale (CPI). Il devrait donc être arrêté en cas de sortie du territoire nationale. L’Afrique du Sud est signataire de la CPI et devrait donc contribuer à son arrestation.
Le plus grand parti d’opposition d’Afrique du Sud, l’Alliance démocratique, a saisi la justice pour tenter de contraindre les autorités à procéder à l’arrestation de M. Poutine s’il venait à poser le pied dans le pays. Dans une déclaration sous serment déposée le 27 juin, et rendue publique mardi, Cyril Ramaphosa a qualifié cette requête d’ ‘’irresponsable’’.
« La Russie a clairement indiqué que toute arrestation de son président en exercice équivaudrait à une déclaration de guerre. Cela ne serait pas cohérent avec notre Constitution de risquer d’engager le pays dans une guerre avec la Russie », a-t-il écrit dans le document.
L’Afrique du Sud cherche à obtenir une exemption des règles de la CPI au motif que l’arrestation de Vladimir Poutine pourrait menacer « la sécurité, la paix et l’ordre de l’État », précisé Cyril Ramaphosa dans ce texte signé en juin et à l’origine classé confidentiel, avant que la cour ne décide de le rendre public.
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