Le président déchu s’est exprimé jeudi soir, dans une tribune publiée par le quotidien américain Washington Post. Il a mis en garde contre les conséquences « dévastatrices » du coup d’Etat pour le monde et le Sahel, qui pourrait passer, selon lui, sous l' »influence » de la Russie par le biais du groupe paramilitaire Wagner.
« J’appelle le gouvernement américain et l’ensemble de la communauté internationale à aider à restaurer l’ordre constitutionnel », écrit-il, « à titre d’otage », dans sa première déclaration publique depuis son renversement. Bazoum est séquestré à son domicile par des militaires depuis le putsch du 26 juillet.
Les putschistes remettent en cause les accords militaires signés par le Niger
Les militaires qui sont à la tête du pays actuellement ont fait une déclaration télévisuelle jeudi soir dans laquelle ils dénonçaient plusieurs accords militaires conclus avec la France, concernant notamment le « stationnement » du détachement français et le « statut » des militaires présents dans le cadre de la lutte antidjihadiste.
« Face à l’attitude désinvolte et à la réaction de la France relativement à la situation » du Niger, « le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie [CNSP, militaires au pouvoir] décide de dénoncer les accords de coopération dans le domaine de la sécurité et de la défense avec cet Etat », a déclaré un des putschistes. La France, qui a évacué 577 de ses ressortissants au Niger mardi et mercredi, compte 1 500 soldats déployés pour la lutte antijihadiste.
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