Après trois de concertation à Abuja, la capitale nigériane, les chefs d’état-major de pays membres de la communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest ont livré leurs conclusions hier vendredi 4 août.
Selon le commissaire chargé des Affaires politiques et de la Sécurité, Abdel-Fatau Musah, les contours d’une « éventuelle intervention militaire » de la Cedeao contre les putschistes du Niger ont été « définis ».
« Tous les éléments d’une éventuelle intervention ont été élaborés lors de cette réunion, y compris les ressources nécessaires, mais aussi la manière et le moment où nous allons déployer la force », a-t-il déclaré à la presse.
« Les chefs d’état-major de la défense et leur équipe ont travaillé 24 heures sur 24 [depuis mercredi] pour élaborer un concept d’opération en vue d’une éventuelle intervention militaire dans la République du Niger afin de rétablir l’ordre constitutionnel et d’assurer la libération du président détenu », a-t-il ajouté.
Cependant « la Cedeao ne va pas dire aux putschistes quand et où nous allons frapper », a-t-il précisé, ajoutant que c’est une « décision opérationnelle qui sera prise par les chefs d’État » du bloc.
Le 30 juillet, lors d’un sommet extraordinaire, la Cédéao a imposé de lourdes sanctions à Niamey, et donné sept jours aux putschistes pour rétablir dans ses fonctions le président Bazoum renversé le 26 juillet, sous peine d’utiliser « la force », comme dernier recours.
Commentaires