Quatre semaines après la prise de pouvoir par des militaires au Niger, deux agences humanitaires de l’ONU ont plaidé pour une aide internationale continue aux populations vulnérables déplacées à l’intérieur du Niger, aux travailleurs migrants, aux réfugiés et aux demandeurs d’asile.
Alors que la situation dans le pays continue d’évoluer, la fermeture des frontières aériennes et terrestres aggrave considérablement la crise humanitaire dans le pays, affectant considérablement les groupes les plus vulnérables, en particulier les travailleurs migrants bloqués, les membres de leurs familles, les enfants migrants non accompagnés, les réfugiés et les personnes déplacées à l’intérieur du pays, et les communautés d’accueil, notent l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) dans un communiqué conjoint publié le 23 août.
La pénurie croissante de biens essentiels et de liquidités, qui a de graves répercussions sur les activités économiques, risque d’aggraver la situation humanitaire déjà désastreuse et d’exacerber les risques de protection auxquels sont confrontées les populations les plus vulnérables, notamment la violence sexiste, les problèmes de protection des enfants, ainsi que l’augmentation des tensions entre les communautés qui rivalisent pour des ressources déjà rares, a ajouté deux agences humanitaires de l’ONU.
Selon l’OIM et le HCR, il est impératif de garantir des mesures à la fois immédiates et durables pour continuer à faire face à la crise humanitaire dans le pays. Le Niger partage plus de 5.700 kilomètres de frontières avec le Burkina Faso, le Mali, l’Algérie, la Libye, le Tchad, le Bénin et le Nigéria. « Il se situe sur des routes migratoires complexes et est touché par la violence qui s’étend du Burkina Faso, du Mali et du Nigeria voisins, entraînant le déplacement de centaines de milliers d’individus », selon l’OIM et le HCR.
Le Niger accueille actuellement plus de 700.000 personnes déplacées, dont des réfugiés, des demandeurs d’asile et des personnes déplacées à l’intérieur du pays. Environ 5.000 migrants bloqués attendent une aide au retour volontaire dans leur pays d’origine dans les centres de l’OIM situés le long des routes migratoires, tandis que 2.000 autres attendent de l’aide en dehors des centres. De plus, au cours de la seule semaine du 8 au 14 août, le HCR a enregistré plus de 2.000 réfugiés et demandeurs d’asile arrivés dans le pays.
Commentaires