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Le Gabon dans l’attente des résultats des élections entre internet coupé et couvre-feu

Le Week-end dernier, les gabonais étaient appelé aux urnes pour les élections présidentielles, législatives et municipales. Le président sortant, Ali Bongo Ondimba, brigue un troisième mandat face à une dizaine de candidats, dont son principal opposant Albert Ondo Ossa. Ce dernier a déclaré redouter des fraudes quelques heures après la fermeture des bureaux de vote samedi.

En plus de ces doutes formulés par l’opposant, derrière lequel se sont rangés la plupart des membres opposition, le gouvernement a coupé l’accès à internet dès la fin de la journée de vote et instauré 19 heures à 6 heures à compter de dimanche et l’obligation de demander une autorisation trois jours avant d’organiser toute réunion ou manifestation.

Des mesures prises, selon le ministre de la Communication, Rodrigue Mboumba Bissawou, pour éviter les « appels à la violence » et les « fausses informations » sur les réseaux sociaux, et « prévenir tout débordement et assurer la sécurité » des populations.

Le signal de TV5, France 24 et RFI coupé

Dans la soirée du 26 août, la télévision publique, citant la Haute autorité de la communication (HAC), a annoncé « l’interdiction provisoire de diffusion au Gabon des médias France 24, RFI et TV5 Monde » auxquels il est « reproché un manque d’objectivité et d’équilibre dans le traitement de l’information en lien avec les élections générales en cours ».

Il faut également souligner le fait que ces élections se déroulaient sans observateurs internationaux, africains comme européens et aucun journaliste étranger n’a reçu les accréditations demandées ou n’a été autorisé à entrer au Gabon pour les couvrir, s’était indignée la veille l’ONG Reporters sans frontières.