Incarcéré depuis aout 2022, l’opposant Jean-Marc Kabund vient d’être condamner à sept ans de prison par la cour de cassation. Ancien secrétaire général intérimaire de l’UDPS, le parti du président congolais Felix Tshisekedi, Kabund était visé par 12 chefs d’accusation dont celui « d’outrage au chef de l’État ».
La Cour de cassation a jugé que « toutes les infractions pour lesquelles M. Kabund était poursuivi étaient établies », a déclaré à la presse Me Kaddy Ditou. Elle a fait « un cumul de peines » et l’a condamné à « 84 mois de servitude pénale principale, équivalent de 7 ans » de prison, a ajouté l’avocate.
Parmi ces infractions figurent l' »outrage au chef de l’État », « offense au chef de l’État et aux institutions de la République », « propagation de faux bruits », a-t-elle expliqué à la sortie de l’audience.
Cette condamnation de Jean-Marc Kabund intervient dans un contexte pré-électoral tendu en République démocratique du Congo. Les arrestations d’opposants politiques et de journalistes se sont multipliées ces derniers mois.
Parmi eux, l’homme politique Salomon Kalonda, un proche conseiller du candidat à la présidentielle Moïse Katumbi, est mis aux arrêts depuis le 30 mai pour ‘’atteinte à la sureté de l’État’’. Accusé de « propagation de faux bruits », le journaliste Stanis Bujakera, correspondant notamment de Jeune Afrique, est détenu depuis vendredi à Kinshasa.
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