À New York, prenant part à la session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations unies, le président Macky Sall a prononcé son discours, mardi 19 septembre 2023. A la tribune des Nations unies devant plus de 190 chefs d’Etat et de gouvernements, le chef de l’Etat sénégalais a promis une élection présidentielle libre et transparente.
« Le 25 février 2024, se tiendra l’élection présidentielle sénégalaise. Comme les précédentes, elle sera démocratique, libre et transparente. Et le 2 avril, je passerai le pouvoir à mon successeur après 12 ans à la tête de notre pays », a-t-il déclaré.
Sur la situation dans le monde, le président Sall a par ailleurs rappelé que depuis la dernière session, l’état du monde ne s’est pas amélioré pour des millions de personnes. « Nos quotidiens restent marqués par la peur, la violence, la pauvreté et les inégalités. Nombre de pays continuent de subir l’impact économique et social de la pandémie Covid-19. Le réchauffement climatique a atteint un niveau sans précédent », a-t-il regretté.
« La tragédie de l’émigration clandestine nous rappelle la nécessité de mettre en œuvre le pacte mondial pour les migrations sûres, ordonnées et régulières et e poursuivre sans relâche la lutte contre les réseaux criminels qui organisent le trafic illicite d’êtres humains », a-t-il plaidé.
Sur la guerre en Ukraine, qui « fait courir à l’humanité les risques d’une catastrophe majeure », il a appelé à la désescalade et au règlement pacifique du conflit.
Afrique : « Restaurer la paix en combattant des groupes armés »
En Afrique, la résultante des coups d’Etats reste un sujet de grande préoccupation, selon Macky Sall. « Le Sénégal réitère sa condamnation ferme de toutes formes de prise de pouvoir anticonstitutionnelle. L’urgence de l’heure c’est aussi le terrorisme qui continue de gagner du terrain en Afrique sans réaction appropriée du Conseil de sécurité de l’ONU », a poursuivie l’ancien président en exercice de l’Union africaine.
A maintes reprises, notamment lors de son mandat au Haut conseil en 2016 et 2017, le Sénégal a alerté sur l’inefficacité des opérations de maintien de la paix en Afrique dont les mandats et les équipements ne répondent guère à la nature des situations, a rappelé Macky Sall.
Selon lui, il n’y a pas de paix à maintenir là où il s’agit plutôt de la restaurer en combattant des groupes armés qui pillent et endeuillent les populations innocentes. Par la voix du président Sall, le Sénégal a invité à nouveau le Conseil de sécurité à assumer pleinement ses responsabilités dans la lutte contre le terrorisme en Afrique en vertu du mécanisme de sécurité collective prévu par la Charte.
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