La cérémonie d’ouverture de la réunion de coordination entre les départements de la Commission de l’Union Africaine (UA) et les organes, pour discuter des questions de la coordination à l’interne de l’organisation et sur les questions de la ratification des traités s’est tenue ce jeudi 19 octobre à Dakar.
Le représentant résident directeur du bureau sous régional pour l’Afrique de l’Ouest et du centre du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), M. Njoya Tikum a indiqué que l’objectif « c’est de revoir le travail qui a été fait depuis 2017 sur le projet qui a été mis en place entre le PNUD et l’Union africaine pour encourager les États membres à ratifier de plus en plus les traités de l’Union africaine ».
Selon lui, « 34% des traités ont été ratifiés, ce qui constitue un « échec » car en réalité, ces traités devaient servir comme un instrument qui guide les pays à travailler ensemble à un même niveau sur les différents sujets. Donc, s’il y a moins de 50% des traités qui sont ratifiés, précise-t-il, c’est lié au fait que les pays sont aux différents niveaux en termes de connaissance et de maitrise des différents niveaux mais aussi les difficultés internes ».
Dans cette même veine, M. Olatoundji Francis Adanlao, rédacteur au bureau du conseil juridique a déclaré qu’ : « On s’est rendu compte à un moment donné qu’il y a un problème de coordination. Parce que quand une institution fait quelque chose de son côté, l’autre institution n’est pas informée. On a jugé nécessaire de pouvoir se rencontrer, coordonner et rationaliser l’utilisation des ressources. Et tout ça dans l’optique d’amener les États à mieux ratifier et mettre en œuvre les traités de l’Union africaine ».
Concernant l’étude, deux problèmes s’imposent : d’abord « du point de vue politique car la plupart du temps si les traités ne sont pas ratifiés c’est tout simplement du à une manque se volonté des acteurs politiques », estime M. Olatoundji. L’autre obstacle est d’ordre technique, un « problème thématique qui doit impliquer différents ministres sectoriels et malheureusement dans la plupart de nos pays c’est le ministre des Affaires étrangères qui s’occupe de tout ».
Au-delà de ça, il y a un problème d’archivage qui est récurrent dans les États avec le changement souvent des personnes au sein des institutions. « Par exemple si nous prenons le traité sur la gouvernance, beaucoup de pays ne l’ont pas encore ratifié. On est en train d’ailleurs de travailler avec le Sénégal qui est un modèle de démocratie pour nous qui vivons dans la Sous-région ». A cet effet, M Tikum salue les efforts du Sénégal car c’est le pays qui pose moins de problèmes et qui est en avant par rapport à la ratification des traités.
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