Après quatre tentatives infructueuses pour parvenir à un consensus sur une résolution sur Gaza, le Conseil de sécurité de l’ONU s’est à nouveau réuni lundi 30 octobre pour discuter de la crise en cours, dans un contexte d’intensification des opérations et des bombardements israéliens.
Cette réunion d’urgence a eu lieu, selon l’ONU, à la demande des Émirats arabes unis, seul pays arabe parmi les 15 membres du Conseil, après qu’Israël a étendu ses opérations à Gaza au cours du weekend.
Le chef de l’agence des Nations Unies d’aide aux réfugiés de Palestine (UNRWA), Philippe Lazzarini, la cheffe du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), Catherine Russell, et une haute responsable du Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA), Lisa Doughten (au nom du chef des secours Martin Griffiths), ont informé les ambassadeurs de la situation dans l’enclave palestinienne.
Philippe Lazzarini a déclaré que le niveau de destruction à travers Gaza « est sans précédent ». Bien que les autorités israéliennes aient ordonné à la moitié de la population de Gaza d’évacuer vers le sud, un nombre important de Gazaouis ont été tués alors qu’ils cherchaient refuge.
« Je l’ai dit à plusieurs reprises et je le répète : aucun endroit n’est sûr à Gaza », a déclaré le chef de l’UNRWA. Ce « déplacement forcé » a obligé plus de 670.000 personnes à trouver refuge dans des écoles et des sous-sols surpeuplés de l’UNRWA.
Il a noté que près de 70% des personnes tuées seraient des enfants et des femmes. Près de 3.200 enfants ont été tués à Gaza en trois semaines, dépassant le nombre d’enfants tués chaque année dans les zones de conflit dans le monde depuis 2019.
Israël met en œuvre une « punition collective » (UNRWA)
« Cela ne peut pas être un ‘dommage collatéral’ », a-t-il souligné, estimant qu’Israël met en œuvre une « punition collective ». Il a décrit la situation humanitaire désastreuse dans la bande de Gaza, qui connaît une pénurie de médicaments, de nourriture, d’eau et de carburant, ajoutant que la panique a poussé des milliers de personnes désespérées vers les entrepôts d’aide et les centres de distribution de l’UNRWA.
Le chef de l’UNRWA a également souligné que la « poignée de convois » autorisés à passer par le terminal de Rafah n’est « rien comparé aux besoins » de plus de deux millions de personnes coincées dans l’enclave.
« Le système en place pour permettre l’arrivée de l’aide à Gaza est voué à l’échec s’il n’y a pas de volonté politique pour rendre le flux de fournitures significatif, répondant aux besoins humanitaires sans précédent », a-t-il souligné.
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