Dans la matinée du samedi 4 novembre, des coups de feu ont retenti dans le quartier de Kaloum, où se trouve la Maison centrale de Conakry, la plus grande prison de Guinée. Quelques instants plus tard, l’on apprend que Moussa Dadis Camara, ancien président de la Guinée, s’est évadé de la prison de la prison grâce à l’intervention d’un commando lourdement armé.
À cet instant démarre alors une véritable chasse à l’homme dans la capitale guinéenne. Car en plus de Dadis Camara, plusieurs de ses co-accusés dans le procès du massacre du 28 septembre 2009, dont Blaise Goumou et Claude Pivi se sont également évadés. Le commando était dirigé par le fils de ce dernier, un ancien membre des Forces spéciales.
Samedi, en fin d’après midi, les autorités guinéennes annoncent avoir capturé et remis derrière les barreaux Dadis et deux de ses co-détenus, sans préciser les circonstances de la capture.
Seul le colonel Claude Pivi, pendant longtemps l’un des hommes clés de l’appareil militaire de Moussa Dadis Camara, reste introuvable. Le porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual, a donné des informations sur ce commando qui a sorti Pivi de prison, samedi 4 novembre au micro de TV5 Monde.
« Il est évident que le commando était conduit par le fils de l’un des détenus, Monsieur Claude Pivi et c’est son fils, lui-même militaire, qui aurait conduit ce commando. Lorsque le ratissage sera terminé, des informations plus amples seront données sur l’identité de toutes les personnes ayant composé le commando », a-t-il souligné.
L’ex-dictateur Moussa Dadis Camara est jugé depuis septembre 2022 dans l’affaire du massacre du stade de Conakry, survenu en 2009, au côté de onze autres membres de sa junte de l’époque.
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