Au moment où les combats font toujours rage dans la Bande de Gaza, une première conférence humanitaire pour venir en aide aux civils coincés dans l’enclave palestinienne s’est tenue ce jeudi 9 novembre à l’Élysée.
Plusieurs dizaines d’États arabes, de pays occidentaux et émergents, ainsi que de nombreuses organisations internationales ont répondu à l’appel du président français Emmanuel Macron pour faire face aux multiples défis humanitaires posés par la riposte d’Israël, un peu plus d’un mois après les attaques terroristes du 7 octobre sur son sol.
Après avoir réclamé « une pause humanitaire la plus rapide possible », Emmanuel Macron a, pour la première fois, appelé à « œuvrer à un cessez-le-feu ». Une perspective qu’Israël continue de rejeter à ce jour.
Les humanitaires dénoncent « une punition collective » sur les civils à Gaza
Malgré cette position ferme affichée par le dirigeant français à l’endroit d’Israël, les différents intervenants, notamment les humanitaires, n’ont pas manqué d’insister sur la responsabilité des autorités israéliennes. « Des milliers de personnes tuées, ce ne sont pas des dommages collatéraux. Il semblerait que ce soit une punition collective », a dénoncé Philippe Lazzarini, commissaire général de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA.
« Il s’agit de condamner les atrocités commises par le Hamas. Mais cela ne peut en aucun cas justifier une guerre qui ne respecte absolument pas le droit international humanitaire », a appuyé M. Lazzarini. Le commissaire général de l’UNWRA, s’est déclaré « très préoccupé par le potentiel de contagion de ce conflit ». « La Cisjordanie est en ébullition », a-t-il affirmé.
Plus d’un milliard d’euros pour venir en aide à Gaza
Les pays participants ont annoncé de nouveaux engagements d’aide dépassant un milliard d’euros, a annoncé la présidence française.
« Les chiffres des engagements pris lors de la conférence sont encore en train d’être consolidés mais il est certain que le milliard d’euros sera dépassé », a dit l’Élysée. Les organisateurs ont ensuite précisé que les annonces faites jeudi par les différents pays pouvaient, selon les cas, inclure des engagements déjà pris depuis le 7 octobre. Une grande partie de cette aide servira à répondre aux besoins de l’ONU pour aider la population de Gaza et de Cisjordanie, estimés à 1,2 milliard de dollars jusqu’à fin 2023.
La France, quant à elle, porte son aide humanitaire pour les Palestiniens de 20 à 100 millions d’euros pour 2023, a annoncé le président, qui a appelé les pays présents à augmenter eux aussi leur contribution.
À ce jour, les combats ont déjà fait plus de 10 800 morts dans la bande de Gaza, selon l’administration du territoire sous contrôle du Hamas.
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