International

Nigeria: un magnat de la banque investit 500 millions $ dans une université spécialisée dans la finance et la technologie

Le patron du groupe nigérian de services financiers Access Holdings, Herbert Wigwe, a entamé la construction d’une université privée à Lagos pour un investissement total estimé à 500 millions de dollars, en vue de développer les compétences nécessaires au secteur de la finance et de la technologie, a rapporté Bloomberg le dimanche 12 novembre.

D’après le directeur général de la première banque nigériane en termes d’actifs, « l’Université Wigwe commencera à admettre des étudiants pour des cours de premier cycle l’année prochaine. Les étudiants pourront choisir des cours de gestion, de sciences et d’ingénierie, de technologies de l’information ou encore d’industries créatives ».

Il ajoute que « l’université sera hybride en alternant les cours en présentiel et de l’enseignement à distance. La technologie peut nous aider à atteindre la même qualité d’enseignement que les universités américaines et britanniques. Je n’ai pas besoin de 100 ans ou de milliards de dollars pour atteindre la même qualité d’enseignement que celle que l’on trouve dans ces écoles. L’Inde produit un grand nombre de développeurs à partir d’un seul bâtiment ».

Le banquier contribuera lui-même à l’enseignement et à l’encadrement les étudiants et fera également appel à certains des plus grands entrepreneurs du pays, dont le milliardaire Aliko Dangote.

L’Université prévoit d’accueillir 1 400 étudiants l’année prochaine, avant de monter à 10 000 dans cinq ans. Herbert Wigwe souligne que « pour obtenir la prochaine vague de dirigeants dans le secteur bancaire, il faut leur offrir un enseignement adapté. Lorsque l’on considère la contribution réelle de l’éducation, elle va au-delà de l’argent. Elle change les gens, elle change les pays ».

Le Nigeria, qui compte 20 % des enfants non scolarisés dans le monde, souffre d’un énorme déficit de compétences en raison notamment du manque de moyens financiers dont dispose le gouvernement pour financer la construction et le fonctionnement des établissements éducatifs.

Ce manque de financement attire les investisseurs privés dans le secteur. Depuis 1999, près de 150 universités privées ont été lancées dans ce pays d’Afrique de l’Ouest qui ne compte que 115 établissements publics d’enseignement supérieur.