La motion de censure déposée par la coalition Yewwi Askan Wi contre le gouvernement d’Amadou Ba n’a finalement pas été adoptée, bénéficiant de 55 voix seulement, bien loin des 83 requises. Mais ce qui a attiré l’attention au-delà des résultats du scrutin, c’est la scission nette entre l’inter coalition Yewwi/Wallu, dont l’alliance avait permis à l’opposition d’avoir 80 sièges au parlement.
La coalition Wallu s’est dit exclut de la décision de YAW visant à introduire une motion de censure. « Nous avons décidé de nous abstenir au vote de cette motion parce que nous n’avons pas été impliqués dans l’élaboration de ce document », révélait Mamadou Lamine Thiam, président du groupe parlementaire « Liberté démocratie et changement », de la coalition Wallu. Même discours tenu sur le plateau de TV5 Monde par Thierno Alassane Sall, député de la coalition AAR, qui estime que « l’initiative a été plutôt solitaire ».
Il préconise à ce bloc de l’opposition, qui avait promis la rupture aux sénégalais, « d’aborder une démarche beaucoup plus inclusive, de manière à aborder les véritables sujets ». L’ancien ministre de l’Énergie préfère plutôt que ses collègues députés pointent du doigt des sujets plus importants selon lui, comme le dernier rapport de la cour des comptes sur la gestion des fonds covid, qui révèle plusieurs irrégularités. « Nous avons la responsabilité de pousser le gouvernement à beaucoup plus de transparence », juge le parlementaire qui invite ses collègues à des « débats de fond ».
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