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CHAN 2022 : Pape Thiaw, sur les traces de son idole

L’image que les sénégalais férus du ballon rond ou juste supporters à l’occasion, retiendront de lui, c’est cette passe décisive adressée à Henry Camara, d’une talonnade bien inspirée, à l’origine du but qui envoie le pays de la Téranga en quart de la finale de la Coupe du Monde face à la Suède (2-1 a.p) en 2002.

Plus de vingt ans plus tard, Pape Bouna Thiaw l’ancien attaquant de l’équipe nationale du Sénégal est de nouveau au-devant de la scène, mais cette fois en tant que sélectionneur. Dimanche dernier il a permis à la sélection locale de se qualifier en quart de finale du championnat d’Afrique des Nations 2022, grâce à une victoire 3-0 sur la RD Congo.

L’ex international sénégalais est le sélectionneur de cette équipe depuis le décès de Joseph Koto, dont il était l’adjoint, en octobre 2021. Sa première expérience sur un banc, Pape Thiaw l’a eu avec l’équipe de Niarry Tally qu’il a dirigé entre décembre 2018 et février 2021. Une ascension fulgurante pour celui qui a fait ses classes d’entraineur sur l’île de la Réunion, un département français d’Outre-Mer, à la fin de sa carrière de joueur.

Une carrière de joueur très riche d’ailleurs qu’il débute en 1997 au Sénégal dans le club de Yeggo. Il s’envole ensuite pour la France où il jouera pour plusieurs équipes (Saint-Etienne, Istres, Strasbourg, Metz et Créteil). Par la suite il ira en Suisse pour évoluer sous les couleurs du football club de Lausanne Sport, puis en Espagne (Deportivo Alavés, Lorca et Atlético Ciudad) et la Russie (Dynamo Moscou).

En 2012, alors âgé de 31 ans, Pape Thiaw fait un retour aux sources pour signer dans son club de cœur, Niary-Tally. Un retour dans le championnat sénégalais sanctionné par une Coupe de la Ligue remportée la même année. Après cette pige au Sénégal, il retente de nouveau l’aventure internationale et signe FC Ligne-Paradis, un club réunionnais, où il jouera peu de matchs, gêné par des blessures. Mais là-bas, il entame sa reconversion et passe ses diplômes en management du sport.

Aujourd’hui l’ancien avant centre n’a qu’un objectif en tête, suivre les pas de son ainé et capitaine en sélection à l’époque, Aliou Cissé. « Aliou, avant tout, c’est un grand frère. C’était mon capitaine en sélection, et surtout un mentor pour moi. C’est quelqu’un qui montre la voie. Il a fait quelque chose dont tout le monde rêve : gagner la CAN pour son pays. Si on parle beaucoup du Sénégal dans le monde, c’est en partie grâce à lui. C’est un exemple à suivre, c’est le meilleur entraîneur en Afrique. C’est mon idole », confiait-il dans un entretien accordé à RFI en marge de ce CHAN.

Pour espérer ramener le premier CHAN de l’histoire du Sénégal, il devra se défaire vendredi de la Mauritanie, l’adversaire des Lions en quart de finale. Une rencontre entre deux pays voisins, et surtout face à un adversaire en grande forme, qui fera office de match référence, pour le jeune entraîneur en quête de reconnaissance.

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