Le chef du parti politique tunisien Ennahda a été condamné lundi à un an de prison et une amende de 1000 dinars (196 000 Fcfa) par la Chambre correctionnelle spécialisée dans les affaires de terrorisme de Tunisie pour « apologie du terrorisme ».
L’affaire remonte à 2022. Rached Ghannouchi est accusé d’avoir tenu des propos jugés extrémistes et dégradants selon un syndicat de police qui avait porté plainte. Emprisonné depuis le 24 avril dernier, l’opposant de 81 ans, a refusé d’assister à de nouvelles audiences, estimant ne pas avoir droit à un procès équitable et que les poursuites à son encontre sont « motivées par des raisons politiques ».
Pour les militants du parti Ennahda, qui avait la majorité au parlement avant sa suspension en juillet 2021 par le président Kais Saied, le leader du parti est victime d’un acharnement politique qui ciblerait également aussi une douzaine d’opposants politiques emprisonnés, depuis la mi-février.
En plus de cette condamnation pour apologie du terrorisme, Rached Ghannouchi est dans le viseur de la justice tunisienne pour d’autres affaires notamment des soupçons de blanchiment d’argent.
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