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Sommet du G20 : Quelles sont les retombées pour l’Afrique ?

L’Indonésie et sa célèbre ville insulaire, Bali, peuvent se frotter les mains d’avoir réussi le pari de l’organisation du sommet du G20. L’édition de cette année a été une réussite quoique difficile à cause du conflit entre la Russie et l’Ukraine.

Après le faste qui a caractérisé la rencontre, c’est le moment de se demander ce que l’Afrique va gagner à partir des résolutions prises. L’on peut déjà s’estimer heureux de voir participer à ce sommet, des représentants africains qui y plaident les causes du continent.

L’infatigable président Sénégalais avec sa casquette de président en exercice de l’Union Africaine, n’a cessé d’être de tous les combats avant-gardistes. Aujourd’hui, l’Afrique peut se réjouir d’avoir ses propres fils comme ses vrais ambassadeurs. La voix de l’Afrique n’est plus portée par quelques magnanimes personnalités européennes ou américaines. C’est cela le premier gain de l’Afrique.

Les demandes autres fois exprimées sous le ton de faveur, prennent de plus en plus l’allure de revendications combien justes et justifiées. On constate que le dirigeants africains vont à ces rencontres sans le complexe du passé et déchargés du poids historique qui leur font subir naguère la condescendance des puissances mondiales. C’est de la sorte qu’il faut apprécier l’exigence de l’Afrique d’avoir une place permanente dans le Groupe des 20 premières puissances du monde.

« Je voudrais souligner que dans ce renouveau du multilatéralisme auquel nous nous sommes engagé à Bali, l’Afrique reste un partenaire incontournable sur la scène internationale. Elle est la 8ème puissance économique par son PIB, possède plus de 60 % des terres arables avec une population estimée à près de 2,5 milliards d’ici 2050. Elle peut par conséquent nourrir une juste ambition d’être intégrée comme un membre permanent au Forum du G20 et j’aimerai inviter mes PAIRS à y procéder », a clairement déclaré Macky Sall.

La deuxième grande retombée c’est la volonté manifeste des dirigeants africains de changer le paradigme des investissements. Le potentiel africain doit être valorisé à partir d’une bonne orientation des investissements. « Le paradoxe d’une Afrique aux immenses potentialités agricoles, forestières et hydriques, souvent confrontée à des pénuries alimentaires doit être résolu. En cela, nous devons moderniser nos systèmes agricoles, accroître la productivité de ce secteur par des investissements massifs, favoriser l’accès de nos producteurs aux matériels agricoles et aux engrais et développer des chaines de valeur agricole pour l’accès aux marchés extérieurs » a signifié le président sénégalais.

« Nos jeunes entrepreneurs de plus en plus présents dans les chaînes de valeur devront être accompagnés dans le domaine de la facilitation du commerce des produits alimentaires et la livraison des intrants. Il s’agit de mobiliser des ressources importantes qui dépassent de loin les capacités budgétaires de nos États ; d’où la nécessité d’accompagner ces efforts par des financements concessionnels. J’en appelle encore à l’esprit de solidarité qui doit guider nos actions pour une réallocation des DTS non-utilisés et un assouplissement de leurs conditions d’éligibilité », a précisé le président de l’Union Africaine.

Pour les Africains, il est temps que les lignes bougent et que les discours produisent des actes concrets. Des engagements forts en faveurs de l’Afrique!

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