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OIF se prononce sur les crises dans les États francophones africains

Les crises en Afrique francophone préoccupent l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Dans un document confidentiel selon Rfi, l’organisation a pris des Résolutions sur les situations de crise, de sortie de crise et de consolidation de la paix dans l’espace francophone. Les situations délétères en RDC, au Mali, au Tchad, au Burkina Faso et en Guinée ont retenu l’attention. Le document est issu du 18ème sommet de la Francophonie à Djerba.

Les États-membres de la Francophonie condamnent « la recrudescence des violences commises contre les civils, les institutions et la Monusco… par le M23… et les nombreux groupes armés qui y demeurent actifs depuis plusieurs années » au Congo. Ils condamnent également « avec force tout soutien apporté à ces groupes », sans toutefois mentionner aucune entité ou pays, et rappellent que ces violences « affectent en premier lieu les femmes et les enfants ».

Les États-membres se disent préoccupés « face à la détérioration rapide de la situation sécuritaire » au Mali. Ils pointent une « hausse significative des violations et atteintes aux droits de l’Homme » et déplorent « la multiplication des exactions commises à l’encontre des populations civiles par tous les groupes et forces armés en présence, notamment par les groupes extrémistes armés et par les forces de défense et de sécurité maliennes accompagnées de personnel militaire étranger », le tout dans un contexte d’« impunité persistante ».

Les deux coups d’État militaires au Burkina Faso sont condamnés. Sur ce point, la Francophonie exhorte « les autorités de transition à tout mettre en œuvre pour créer les conditions d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel et démocratique dans un délai maximal de 24 mois à partir du 1er juillet 2022 ».

La résolution revient également sur le « jeudi noir » au Tchad. Les États-membres de la Francophonie condamnent « fermement l’usage disproportionné de la force contre les civils lors des manifestations » du 20 octobre dernier.

En Guinée, Francophonie a évoqué le putsch du 5 septembre 2021 et déplore par ailleurs, « l’arrestation de personnalités politiques et de la société civile ces dernières semaines, ainsi que les violences ayant eu lieu lors de manifestations ».

Dans ce document, l’OIF réaffirme son attachement aux « valeurs de paix et de solidarité » et aux « droits et libertés fondamentaux ». L’organisation rappelle également ses engagements « à tout mettre en œuvre pour prévenir les situations de crises et de conflits […] à faciliter leur règlement pacifique » ou encore « à respecter les droits de l’homme, conditions essentielles à l’amélioration de la paix et de la sécurité au sein de l’espace francophone ».

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