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Ouverture du dialogue interreligieux sous le thème « Religions et identités dans un monde fragilisé”

La religion comme vecteur de paix et de cohésion sociale, ce sont là les objectifs du 14e Colloque plaidoyer pour le dialogue interreligieux qui se tient mardi 29 et mercredi 30 novembre à Dakar. L’événement, initié par la fondation Konrad Adenauer est en partenariat avec l’UCAD, L’ASECOD, le Timbuktu Institue et l’ambassade d’Israël et rassemble des spécialistes du sujet autour de panels de réflexions diversifiés.

‘’Tout ce qui apporte la stabilité dans la cohésion sociale est bienvenue car nous sommes aujourd’hui dans un monde, dans une sous-région qui est un peu marquée par le conflictuel’’, a déclaré la représentante-résidente de la Fondation Konrad Adenauer à Dakar, Caroline Hauptmann, lors de la cérémonie d’ouverture. Alors que l’extrémisme religieux peut être considéré comme un échec, les communautés religieuses ont montré qu’elles peuvent servir de plateforme de dialogue pour la promotion de la paix. C’est le cas au Sénégal par exemple, où les confréries religieuses sont au centre des pratiques sociales. Elles servent à apaiser les tensions comme ça a été le cas lors de différentes émeutes enregistrées dans le pays.

“Dans un monde où il est toujours plus facile d’accuser les peurs et les haines, à l’heure où certains cherchent à pervertir les concepts d’identités et de religion pour mieux nous diviser, il incombe à chacun d’entre nous de réitérer sans la moindre équivoque les valeurs qui nous réunissent ici pour la 14e fois”, a déclaré l’ambassadeur d’Israël à Dakar, Ben Bourgel. “Il nous faut clamer haut et fort que nos différends nous enrichissent et que nos religions œuvrent toutes pour le même destin. Elles sont le pont qui nous relie les uns aux autres dans le respect mutuel”, a-t-il ajouté.

Pendant deux jours, des panélistes de hauts niveaux vont se relier sur différents sujets de recherches combinant religions et réalités identitaires et culturelles, leurs apports, mais également la complexité des pratiques qui constituent le patrimoine du pays. Les autorités ont appelé au respect et à l’acceptation de l’autre pour une coexistence pacifique durable. À la fin du colloque, la synthèse des travaux servira de grille de lecture pour une meilleure prise en compte de l’apport religieux sur les questions d’identités, de sécurité et de paix.

“Je vous assure de l’écoute particulière de l’Etat par rapport à ce que vous faites et surtout vous assure que l’État s’appropriera de vos conclusions pour une suite favorable et vos conclusions seront prises en charge dans les hautes sphères de décisions de ce pays”, a conclu Mbagnick Diouf, représentant du ministère de la Culture.

En outre, un discours du Pape François a été lu par l’Abbé Jean Sène, curé de la paroisse Sainte-Famille de Marlodje. L’autorité chrétienne a appelé les fidèles de toutes les religions à s’unir dans la durabilité. Il a également convié les guides des autres religions présentes à une prière conjointe pour marquer la démonstration de l’acceptation religieuse, vectrice de paix et de cohésion sociale marquant officiellement l’ouverture du colloque.

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