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« Le jeune Imam » : le film qui veut s’éloigner des clichés sur l’Islam en France

C’est l’histoire d’un jeune garçon qui se nomme Ali Diallo. Élevé dans le quartier de Montfermeil (France), Ali est un adolescent turbulent, dont la mère, qui l’élève seule, a toutes les peines du monde. À court d’idée, Madame Diallo décide d’envoyer son fils au Mali. Dans le village de son oncle, le jeune garçon est totalement dépaysé, loin des grandes tours très caractéristiques des quartiers populaires en France. Là-bas, Ali passe 10 bonnes années  avant de retourner en France avec comme bagage : une parfaite maitrise du coran.

De retour dans sa France natale, Ali éblouit ses amis d’enfance et les vieux religieux de sa communauté par sa cantillation du coran. Il est vite propulsé au rang d’Imam de son quartier. Son prêche, empreint de modernité et surtout de sagesse, touche un plus large public grâce aux réseaux sociaux et attire de nombreux fidèles.

« Nous allons donc parler de l’Islam apaisé. Car en ces temps troubles, notre religion est au cœur de tous les débats et on y comprend rien », rappelle le jeune imam dans sa mosquée. Désormais star des réseaux sociaux, le charismatique imam envisage alors de faire une révolution : rendre le pèlerinage à la Mecque, accessible à tous.

La cherté du voyage et la difficulté pour avoir un visa, fait du 5e pilier de l’Islam, un luxe pour beaucoup de fidèles  musulmans. Cette contrainte, a poussé Kim Chapiron à s’inspirer de faits réels relatant des arnaques liées au pèlerinage pour écrire cette fiction. D’ailleurs Ladj Ly, réalisateur du film à succès Les Misérables sorti en 2019, et co-scénariste de ce film, a puisé son inspiration dans une histoire similaire qui s’est passée dans son quartier d’origine, Montfermeil, là où se déroule le film d’ailleurs.

Le film du réalisateur français d’origine vietnamienne Kim Chapiron, nous plonge dans le monde plein de nuance de l’islam tel que pratiqué dans les cités de France, loin des clichés véhiculés par les médias, et des débats qu’il suscite. On y découvre un islam modéré et Kim prend le soin de brosser subtilement des sujets clivant en France comme le port du voile, non sans oublier de le mentionner.

Au-delà de l’Islam, le film met un aussi point d’honneur sur l’emprise que peuvent avoir les guides religieux sur leur fidèle. À travers un rythme suave et énergique à la fois, Chapiron élabore tout cela autour d’une relation tumultueuse entre une mère et son fils, devenu Imam.

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