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« Il est temps de vaincre les réticences et déconstruire les narratifs qui persistent à confiner l’Afrique à la marge des cercles décisionnels » (Macky Sall)

A New-York ce mardi 20 septembre pour participer à la 77e Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies, le président de la République du Sénégal, et président en exercice de l’Union africaine (UA), a axé son discours sur le thème « Un moment décisif : Des solutions transformatrices à des défis interdépendants ».

Le président Macky Sall a bien endossé son costume de président de l’Union africaine en portant un plaidoyer en faveur du continent. Au nom de l’Union africaine, il a appelé une fois de plus, à la levée des sanctions étrangères contre le Zimbabwe. « Ces mesures sévères continuent de nourrir un sentiment d’injustice contre tout un peuple, et d’aggraver ses souffrances en ces temps de crise profonde », a-t-il déclaré.

Au Proche Orient, le président Sall a « réitéré le droit du peuple palestinien à un Etat viable, coexistant pacifiquement avec l’Etat d’Israël, chacun à l’intérieur de frontières sûres et internationalement reconnues ». M. Sall a par ailleurs appelé à la désescalade et à la cessation des hostilités en Ukraine, pour une « solution négociée, afin d’éviter le risque catastrophique d’un conflit potentiellement mondial ».

Macky Sall a également insisté qu’il est temps d’instaurer une gouvernance mondiale plus juste, plus inclusive et plus adaptée aux réalités de notre temps, près de quatre-vingts ans après la naissance du système des Nations Unies et des Institutions de Bretton Woods.

« Il est temps de vaincre les réticences et déconstruire les narratifs qui persistent à confiner l’Afrique à la marge des cercles décisionnels. Il est temps de faire droit à la juste et légitime revendication africaine sur la réforme du Conseil de Sécurité, telle que reflétée dans le Consensus d’Ezulwini », a-t-il plaidé.  

Le président en exercice de l’UA a enfin rappelé la demande d’octroi d’un siège à l’Union Africaine au sein du G20, pour que l’Afrique puisse, enfin, se faire représenter là où se prennent les décisions qui engagent un milliard quatre cents millions d’africains.