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Rencontre des acteurs africains de la mobilité et du climat à Dakar : la mobilité durable au cœur des préoccupations

Le Sénégal abrite du 3 au 7 octobre, la semaine de la mobilité durable et du climat en Afrique. Cette rencontre intervient dans un contexte d’urgence climatique et de besoin d’accélération des décisions sur le continent africain très touché par les conséquences du changement climatique alors qu’il fait partie des plus faibles pollueurs.

La rencontre va permettre de repenser les défis réels et urgents à relever en matière de transport et de mobilité. “Elle sera aussi un moment privilégié pour échanger sur les solutions innovantes et adaptées aux problématiques liées au transport urbain dans le contexte très particulier des pays en développement”, a renseigné le Premier ministre Amadou Ba.

Co-organisé par le CETUD (Conseil exécutif des transports urbains de Dakar), le CODATU et l’Association Climate Chance, “la semaine de la mobilité” en marge de la COP 27 va accueillir plus de 1 500 participants à travers des ateliers et des tables rondes réunissant acteurs du climat et participants. La rencontre va permettre de répondre aux enjeux actuels et futurs de la mobilité urbaine durable des villes africaines. Elle va également promouvoir des systèmes de transports urbains verts, inclusifs et résilients aux changements climatiques.

“À Dakar, (…) il faudrait qu’il soit apporté des solutions en termes de mobilité. Et le chef de l’État Macky Sall en a fait une priorité en développant les transports de masse à travers le TER et le BRT”, a déclaré Mansour Faye le ministre des transports terrestres et du désenclavement du territoire.

Les actions sénégalaises pour la mobilité
La difficulté dans la mise en œuvre de programmes de mobilité durable dans les pays africains réside en grande partie dans l’incapacité des pays à financer et à mettre en place des systèmes verts résilients et durables.

Le développement de systèmes de transports en commun performant et résilient permettent de réduire la pollution produite par un parc automobile très important ne répondant pas forcément aux normes. A Dakar par exemple, L’ANSD a recensé près de 800.000 voitures en 2017 avec 57% de particuliers.

Le TER et le BRT entrent ainsi en ligne de mire pour désenclaver mais également réduire la pollution. Si ces moyens de transports sont performants et résilients, ils permettront au Sénégal de faire un bond important en matière de mobilité et de gestion des transports en commun.

La promotion du vélo comme moyen de transport est l’une des plus grandes avancées en matière de mobilité urbaine dans les grandes villes depuis la Covid-19. En Afrique sa mise en place est compliquée vu l’absence de piste cyclable sur la chaussée. A Dakar, des start-ups font maintenant la promotion du vélo comme moyen de transport même si les initiatives sont encore peu nombreuses.
“La mission est de démocratiser l’usage du vélo. Il faut mettre le vélo en priorité”, a dit Andy Costa, celui qui se considère comme un ambassadeur du Vélo, présent à cette rencontre.
Ibou Diouf, responsable des politiques de transport à la Banque mondiale, a déclaré que dans les cinq prochaines années, 35% des financements de l’institution financière seront orientés vers le climat et la moitié ira à la transition énergétique.

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