Economie

Mission coordination des politiques économiques : les  performances  du Sénégal jugées « bonnes » par le FMI

La mission du Fonds monétaire international (Fmi) a livré ses conclusions de l’évaluation qu’il a effectuée sur la performance économique du Sénégal ce 15 novembre. Elle est jugée « bonne » au vu du contexte actuel, selon Edward Gemayel,  chargé de diriger cette mission au Sénégal pendant 11 jours (du 4 au 15 novembre 2022). Selon les conclusions du rapport, une croissance économique de 4,7% est attendue en 2022. Il a aussi indiqué que le taux d’inflation, qui a atteint son plus haut niveau depuis plusieurs décennies, a été revu à la hausse à 8,5 %.

« L’économie devrait rebondir en 2023 avec une forte reprise de la croissance à 8,3 % grâce au début de la production de pétrole et de gaz et en l’absence d’une nouvelle escalade de la guerre en Ukraine. L’inflation devrait reculer sous l’effet d’une bonne récolte attendue et de la baisse des prix internationaux des produits de base » rassure le FMI, dans le résumé de ce rapport rendu public.

La question de la dette du Sénégal a aussi été abordée. Malgré le fait qu’elle est actuellement à 75% du Produit intérieur brut (PIB), soit au-dessus de la norme fixée par l’UEMOA (70%), M. Gemayel à travers ce rapport, rassure qu’il n’y a pas de craintes à avoir sur sa soutenabilité. Cependant, « la marge de manœuvre pour faire face à de nouveaux chocs est très limitée », signale-t-il.

Parmi les orientations indiquées au Sénégal par l’institution de Bretton Woods, le Fmi suggère au Sénégal de prendre des mesures d’élimination sur les exemptions fiscales, d’amélioration de la mobilisation des recettes avant de relever que les réformes sont très encourageantes.

Dans la foulée, Il incite le Sénégal à mieux cibler les mesures de subventions de l’énergie, qui, actuellement, profite davantage « aux couches les plus aisées de la population ou gros consommateurs ». Si cette situation perdure, elles devraient atteindre les 750 milliards 2022 (soit 4,4 % du PIB) et devraient aller jusqu’à 800 milliards (soit plus de 4 % du PIB) en 2023, à moins des mesures soient prises.

Si l’amélioration du ciblage des subventions énergétiques se fait, le FMI annonce que cela devrait permettre d’accélérer la finalisation d’une feuille de route afin de les supprimer progressivement d’ici 2025

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