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Les dirigeants africains appellent à une action urgente pour redynamiser la vaccination

A l’occasion du 36e sommet ordinaire de l’Union africaineà Addis-Abeba, les chefs d’État africains ont adopté des mesures clés visant à redynamiser la vaccination de routine sur tout le continent, à la suite des perturbations massives causées par la pandémie de COVID-19. Ces perturbations ont mis à mal les programmes de vaccination des enfants et augmenté les épidémies de maladies évitables par la vaccination.

Selon les estimations de l’UNICEF et de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), 8,4 millions d’enfants dans la Région africaine, contre 18 millions dans le monde, ont été exclus des services de vaccination en 2021. L’accès aux services de vaccination est encore plus difficile dans les communautés pauvres ou marginalisées et dans les communautés rendues vulnérables par des conflits ou dans celles qui vivent dans des environnements fragiles.

Les dirigeants africains se sont engagés à « renforcer la dynamique pour que toutes les populations bénéficient d’un accès universel à la vaccination afin de réduire la mortalité, la morbidité et le handicap et, partant, de faire en sorte que les États Membres puissent atteindre les cibles des objectifs de développement durable liés à la santé qu’ils se sont fixées, ainsi que leurs objectifs économiques et de développement ».

La déclaration, qui a sanctionné l’évènement organisé conjointement par la Commission de la santé, des affaires humanitaires et du développement social de l’Union africaine, le Gouvernement de la Sierra Léone et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), a également appelé à des mesures urgentes pour lever « les obstacles persistants dans les systèmes de vaccination et de prestation de soins de santé, en particulier dans les communautés les plus pauvres, vulnérables et marginalisées », informe un communiqué de OMS Afrique.

Sur le continent, la couverture vaccinale pour de nombreuses maladies évitables par la vaccination est bien inférieure à la fourchette de 90-95 %, renseigne le document. Par exemple, en 2021, la couverture vaccinale moyenne contre la rougeole était de 69 %, alors que celle contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche était de 82,5 % et que la couverture pour la troisième dose du vaccin contre la polio était de 81,5 %.

« La vaccination sauver des vies. C’est l’un des meilleurs investissements en matière de santé que l’argent peut offrir », a indiqué la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique. « La pandémie de COVID-19 a eu une incidence très négative sur les efforts de vaccination en Afrique et il est désormais primordial pour nous de mener des campagnes de rattrapage, d’œuvrer pour le relèvement et de travailler pour le retour à la normale. »

La déclaration a invité les communautés économiques régionales africaines, les organisations de santé et la Banque africaine de développement à soutenir l’initiative. Elle a également exhorté les fabricants de vaccins à améliorer l’accès aux doses et l’UNICEF et l’OMS à aider les pays à suivre les progrès vers les objectifs en matière de vaccination.

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