C’est sur son lit d’hôpital que le leader du Pastef s’est présenté hier dans une vidéo diffusée en direct sur ses réseaux sociaux aux alentours de 23h. Visiblement mal en point, Ousmane Sonko s’est exprimé pour la première fois depuis qu’il a été interné dans une clinique de la capitale à la suite des évènements du 16 mars dernier.
« Tout monde a vu ce qui s’est passé. Ils m’ont aspergé un produit toxique. Dans les minutes qui ont suivies, j’ai eu des difficultés respiratoires et des douleurs aux yeux. Quelques heures après, j’ai eu des maux de ventre. Ils ont refusé qu’une ambulance vienne me chercher le soir. C’est pour cela que je dis que c’est une tentative d’assassinat ».
Le maire de Ziguinchor a assuré que ses habits ont été envoyés à l’étranger pour analyse, et déterminer la nature de la substance. Mais toujours selon lui, des professionnels de la santé ont émis l’hypothèse selon laquelle il pourrait s’agir d’un produit utilisé par les agents anti-émeutes au besoin.
S’agissant de l’évacuation sanitaire demandée par ses partisans et d’autres Sénégalais, Ousmane Sonko soutient que ce n’est pas « une priorité ». « On a toujours eu confiance à l’expertise locale. Pour le moment, les médecins sont en train de bien nous prendre en charge. Une évacuation sanitaire n’est pas pour le moment une priorité. Je ne l’ai jamais demandé. Je ne quitterai pas le pays. Le combat c’est ici au Sénégal », assure Sonko qui demande aux jeunes de rester mobiliser et de ne jamais céder à la « stratégie de la peur ».
Ousmane Sonko va quitter la structure sanitaire ce mardi. Il devra retourner au tribunal le 30 mars pour la suite de son procès après deux renvois. En attendant, il informe que dans les jours à venir, une nouvelle forme de « lutte contre le Président Macky Sall » sera adoptée allant de la désobéissance civile à la grève générale.
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