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France : Emmanuel Macron veut tourner la page de la réforme des retraites

Emmanuel Macron prononce une allocution depuis l'Elysée, à Paris, le 17 avril 2023.

Le chef de l’Etat français s’est exprimé lundi soir, 17 avril 2023, soit trois jours après la validation partielle par le Conseil constitutionnel de la réforme des retraites, très contestée depuis janvier. Le but de son allocution est d’en finir avec cette séquence de contestation afin d’en ouvrir d’autres, plus favorables pour l’exécutif.

Pendant environ 15 minutes, le chef de l’Etat s’est employé à dessiner la suite de son second quinquennat, en insistant sur les « chantiers prioritaires » déjà lancés plutôt qu’en procédant à des nouvelles annonces.

Emmanuel Macron a assumé la promulgation rapide et l’esprit de la réforme des retraites, tout en reconnaissant l’impopularité du texte. « Est-ce pour autant une réforme acceptée ? A l’évidence, non. Malgré les mois de concertations, un consensus n’a pas pu être trouvé. Je le regrette et nous devons en tirer tous les enseignements », a-t-il concédé.

Pour lui, ce qui prime est la négociation entre partenaires sociaux, plus qu’un texte décidé par le gouvernement : « Ce nouveau pacte de la vie au travail sera construit dans les semaines qui viennent par le dialogue social, et les accords que les organisations syndicales et patronales sauront trouver ».

Le chantier de la justice

Pour le second chantier, celui de la justice, Emmanuel Macron a insisté sur les travaux déjà entamés par le gouvernement depuis mai 2022. « Nous continuerons à recruter plus de 10 000 magistrats et agents et nous sommes en train de créer 200 nouvelles brigades de gendarmerie dans nos campagnes. Lutter contre toutes les formes de délinquance et toutes les fraudes sera au cœur de l’action du gouvernement, avec des annonces fortes dès le mois de mai », a-t-il annoncé.

En revanche, le chef de l’Etat est resté plus vague sur la réforme des institutions, qui n’a pas été menée à terme lors de son premier quinquennat. Pour « lutter contre le sentiment persistant que voter n’est plus décider », Emmanuel Macron va proposer « des grandes pistes pour que le fonctionnement de nos institutions gagne en efficacité et en participation citoyenne, comme nous venons de le faire avec la convention citoyenne sur la fin de vie ».

La fin de l’engorgement des services d’urgence promise pour la fin de l’année 2024

Le président de la République a insisté sur sa volonté de résoudre la crise des urgences. « D’ici la fin de l’année prochaine, nous devrons avoir désengorgé tous nos services d’urgences », a-t-il souligné, symbole d’un système de santé qu’il souhaite voir « profondément rebâti ».

« D’ici la fin de l’année, 600 000 patients atteints de maladie chronique qui n’ont pas de médecin traitant en disposeront », a également promis le président Macron.

Le chef de l’Etat a malgré tout affirmé que « la Première ministre » allait détailler « la semaine prochaine » ce qui constitue « la feuille de route du gouvernement ». Un « premier bilan » sera dressé aux alentours du 14 juillet, dans trois mois.

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