La situation politique au Sénégal pourrait fortement être influencée après l’annonce du président de la République, en conseil des ministres du 28 septembre, « d’examiner dans les meilleurs délais les possibilités et le schéma adéquat d’amnistie pour des personnes ayant perdu leurs droits de vote ».
Cette annonce a aussitôt suscité de l’intérêt pour des leaders de l’opposition qui avaient perdu leur droit civique mais Karim Wade et Khalifa Sall ont montré leurs désaccords avec une telle décision. Le garde des sceaux a défendu l’amnistie, estimant qu’elle peut servir à apaiser les tensions sociales. « Elle a aussi un objectif de réconciliation ou de tourner la page », a dit Ismaïla Madior Fall au micro de Emedia dimanche 9 septembre.
Au sujet de la révision de leur dossier, le nouveau ministre de la Justice estime qu’il faut des éléments nouveaux qui montrent qu’il y a eu des erreurs dans le premier procès pour envisager cette possibilité. Or, « c’est des décisions revêtues de l’autorité de la chose jugée qu’aucun organisme, fût-il international, ne pourrait enlever. Et au moment où nous parlons il n’y a pas d’éléments objectifs qui permettent d’envisager une révision du procès », a affirmé Ismaïla Madior Fall.
Les concernés ont affirmé qu’ils ne souhaitaient pas bénéficier d’une amnistie. Karim Wade et Khalifa Sall ont été condamnés pour détournement de deniers publics avant de bénéficier d‘une grâce présidentielle.
Commentaires