Le ‘Seanema’ (contraction de Sea Plaza et Cinema) est la dernière enseigne qui a rejoint la capitale sénégalaise. Équipé de 3 salles, le complexe cinématographique compte 810 places et est situé au cœur du centre commercial Sea plaza. Une façon pour le groupe Teyliom de rassembler au même endroit, plusieurs offres de services. Le lieu se donne pour but de réconcilier les Sénégalais avec le cinéma local tout en proposant des films internationaux.
Projet du promoteur Panafricain Teyliom , le Seanema se veut un promoteur du septième art en vue de relancer le secteur dans le pays. Avec une programmation variée, le complexe compte rivaliser avec les salles obscures Dakaroises pour offrir au Sénégalais « des film qui leur ressemblent et parlent de leurs réalités ». L’édifice se tient face à la mer sur 2000m2 de surface et a engrangé 2 milliards de fcfa d’investissements.
«Pour nous, ce complexe est d’abord un complexe culturel qui doit être au service de la culture sénégalaise et africaine. Et il sera également question de voir quelle contribution on peut apporter à l’industrie cinématographique africaine. Donc, nous ne nous donnons aucune limite par rapport à notre programmation, qui va mettre en avant des films de notre pays», a déclaré Hamidou Badji directeur de la stratégie et du développement de Teyliom.
Pour le ministre de la Culture, l’existence de ce complexe est un nouveau pas qui vient renforcer les salles dakaroises et surtout un endroit qui va mettre les productions sénégalaises à l’honneur en vue de relancer le secteur. Alioune Sow estime que ce nouveau complexe va contribuer à repositionner le pays comme “référence en termes d’infrastructure cinématographique de qualité” et va « renforcer la place du Sénégal sur l’échiquier culturel mondial ».
« Le développement de nouvelles aventures telles que le cinéma du Sea Plaza que nous inaugurons aujourd’hui constitue un nouvel actif du patrimoine culturel du Sénégal, mais aussi l’exemple inspirant de la capacité de nos champions nationaux tel que le groupe Teyliom à imaginer, créer, développer et exploiter des salles de cinéma n’ayant rien à envier aux plus beaux complexes hors de nos frontières”, a-t-il déclaré.
Pour le lancement du complexe ‘Seanema’, le dernier film de Moussa Sene Absa a été projeté en première nationale. ‘Xale’ traite de violences faites aux femmes ainsi que “des blessures de l’enfance”, de l’espoir ainsi que des relations familiales. Élevé par des femmes, le réalisateur leur rend hommage à travers ses œuvres et évoque des problématiques auxquelles elles font face au quotidien. ‘Xale’, présélectionné pour les Oscars, est également une œuvre musicale et poétique relatant des faits de société que le cinéaste retransmet tout au long du film.
« On a souvent fait des films sans que personne ne les voie. Et on ne pouvait pas espérer mieux que d’avoir cette salle qui n’a rien à envier à aucune autre salle au monde. Ces salles vont déjà réconcilier les sénégalais avec le cinéma, leur faire renouer avec ces moments de tendresse, de communion avec les amis, la famille. C’est quelque chose qui manquait beaucoup à Dakar », a déclaré le cinéaste.
Pour Moussa Sene Absa, le film est une adresse à l’humanité, le long-métrage fait au Sénégal avec une équipe sénégalaise et par des fonds sénégalais est une belle façon selon lui de remettre le Sénégal au centre des industries culturelles.
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