Economie Flash

FSD Africa a organisé une table ronde pour discuter des possibilités de financement durable au Sénégal

FSD Africa, l’agence de développement spécialisée et qui travaille à faire fonctionner la finance pour l’avenir de l’Afrique a organisé, vendredi 4 août 2023 en partenariat avec l’ambassade du Royaume-Uni au Sénégal, une table ronde pour discuter des possibilités de financement durable au Sénégal, avec un accent particulier sur le potentiel d’une émission d’obligations vertes souveraines.

Cette aventure a commencé par une discussion entre le ministre sénégalais des finances, Moustapha Ba, et le ministre britannique pour l’Afrique Andrew Mitchell lors de sa visite au Sénégal au début de l’année, a d’emblée fait savoir Ambassadeur adjoint britannique au Sénégal, M. Jonathan Croft.

Jonathan Croft, ambassadeur adjoint britannique au Sénégal

Selon lui, les deux hommes ont discuté de « l’injustice de l’infrastructure financière mondiale et de la nécessité urgente d’élargir l’accès au financement climatique en Afrique ». Ils ont, ainsi, tous deux, convenu de l’importance de rendre les obligations vertes disponibles au Sénégal comme moyen de lever des fonds pour des projets et des initiatives respectueuses du climat au Sénégal et dans toute l’Afrique.

Pour soutenir le marché de la finance verte au Sénégal, FSD Africa et l’ambassade du Royaume-Uni au Sénégal ont mobilisé plusieurs représentants du secteur public et du secteur privé, notamment le directeur adjoint du Fonds Souverain d’Investissements Stratégiques (FONSIS), un représentant d’UMOA-Titres, du CGF Bourse, et du Groupe CERTEM.

A travers un panel de haut niveau, ces derniers ont réfléchi sur les voies et moyens de développer l’économie sénégalaise et surtout la rendre beaucoup plus résiliente.

Papa Moda Loum, spécialiste en marché des capitaux chez FSD Africa

Pour Papa Moda Loum, spécialiste en marché des capitaux chez FSD Africa, cette table ronde entre dans le cadre de leur volonté de développer les marchés des capitaux du financement durable y compris les financements verts, ou les financements qui servent à développer les couches défavorisées de la société.

Il a avoué qu’au Sénégal, les questions liées à la finance verte ne sont pas assez développées. « Il y a énormément de travail à faire au Sénégal dans ce sens-là pour mobiliser les acteurs du secteur économique afin de réfléchir aux instruments financiers verts », selon M. Loum.

« Le Sénégal a été sélectionné comme pays prioritaire pour les nouveaux partenariats d’investissement britanniques (BIP) du gouvernement britannique » Jonathan Croft

« Nous avons donc contacté la FSD Africa et lui avons demandé si elle pouvait aider le gouvernement sénégalais à émettre sa toute première obligation verte. Pour ceux qui ne le savent pas, FSD Africa est le partenaire idéal. Elle possède une grande expertise des marchés financiers verts et une expérience impressionnante dans l’émission d’obligations vertes dans des pays comme le Kenya et le Nigéria », a déclaré M. Croft qui a, par ailleurs, annoncé que le Sénégal a été sélectionné comme pays prioritaire pour les nouveaux partenariats d’investissement britanniques (BIP) du gouvernement britannique.

« Dans ce cadre, nous fournirons 1 million de livres sterling, soit 770 millions de francs CFA, pour une nouvelle expertise technique axée sur la croissance verte et inclusive et sur le commerce », a précisé Jonathan Croft.

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