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L’ONU s’inquiète des obstacles au retrait ordonné de la mission au Mali

Les tensions accrues et la présence de plus en plus hostile de groupes armés dans le nord du Mali sont susceptibles d’entraver le départ de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation (MINUSMA), a déclaré l’ONU dans une note aux correspondants publiée samedi. La mission de maintien de la paix, qui a été pendant de nombreuses années l’endroit le plus meurtrier pour servir de « casque bleu » de l’ONU, doit se retirer complètement d’ici le 31 décembre, conformément au mandat du Conseil de sécurité.

À ce stade, les 12 camps et une base opérationnelle temporaire de la MINUSMA seront fermés et remis aux autorités de transition. Depuis sa création il y a 10 ans, plus de 300 soldats de la paix ont perdu la vie dans un contexte de violence extrémiste continue et d’insécurité généralisée dans une grande partie du nord et du centre du Mali, rapporte un communiqué de l’ONU.

Retrait en temps opportun

Près de 13 000 militaires en uniforme seront rapatriés, et le personnel civil partira tandis que le matériel doit être transféré vers d’autres missions ou rapatrié vers les pays qui ont fourni des éléments tels que des véhicules. 
L’ONU a déclaré qu’elle était toujours déterminée à achever le retrait dans les délais, suite à la demande du Mali de quitter le pays sans délai.

La MINUSMA a déclaré qu’elle avait travaillé dur pour respecter le délai, mais que depuis le 24 septembre, ses convois logistiques ne sont pas autorisés à quitter Gao pour récupérer du matériel à Aguelhok, Tessalit et Kidal. Cela pourrait « avoir un impact négatif sur la capacité de la Mission à respecter le calendrier stipulé ». 

Retrait sans récupération 

Une montée des tensions dans le nord du Mali, indique la note, augmente la probabilité que la Mission soit contrainte de partir sans pouvoir récupérer le matériel appartenant aux pays contributeurs de troupes ou à l’ONU, ce qui entraînerait des pertes financières importantes et pourrait potentiellement empêcher l’ONU de le distribuer à d’autres opérations de paix.
La situation met également en péril les opérations aériennes menées par la Mission pour protéger son retrait et assurer la sécurité de tout le personnel.

Étant donné que toutes les parties au processus ont l’obligation de s’abstenir de toute action ou déclaration susceptible de compromettre une sortie sûre et rapide, l’ONU a également souligné que la résolution 2690 du Conseil de sécurité appelle les autorités maliennes à coopérer pleinement avec les opérations de maintien de la paix de l’ONU pendant le retrait, le retrait, et liquidation.

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