A la une International

Après le retrait du Mali, du Burkina et du Niger, quel avenir pour le G5 Sahel ?

Après le Mali l’an dernier, le Burkina et le Niger, ont annoncé leur départ samedi 2 décembre, de l’organisation antijihadiste G5 Sahel. Un nouveau coup porté à cette alliance qui semble désormais à l’agonie.

Mis en place en 2014, le G5 Sahel, une alliance alors composée de 5 pays situés sur la bande sahélienne (Mali, Mauritanie, Tchad, Niger, Burkina Faso), était censé lutter contre la menace jihadiste qui pesait sur cette zone. Mais sept ans plus tard, force est de reconnaitre que l’alliance est loin d’avoir rempli sa mission. Pire, la situation sécuritaire s’est considérablement dégradée, malgré la mise sur pied en 2017 d’une force militaire conjointe.

D’ailleurs, cette dégradation de la situation sécuritaire a été l’une des raisons évoquées lors de la prise du pouvoir par des militaires au Mali en 2020, au Burkina en 2022 et au Niger en 2023. Avec discours souverainiste, ils ont par la suite souhaité prendre leur distance avec l’ancienne puissance coloniale la France, soutien du G5 Sahel, et avec ses partenaires européens.

Les nouveaux départs enregistrés du Burkina et du Niger, « de l’ensemble des instances et organes du G5 Sahel, y compris la Force conjointe », porte maintenant à deux seulement, le nombre de pays restant dans cette alliance.

La voie de la dissolution ouverte

Dans un communiqué publié mercredi, la Mauritanie et le Tchad annoncent qu’ils « prennent acte et respectent la décision souveraine » de retrait du Burkina Faso et du Niger après l’annonce antérieure de celui du Mali.

Les deux pays informent qu’ils « mettront en œuvre toutes les mesures nécessaires conformément aux dispositions de la Convention portant création du G5 Sahel notamment en son article 20 », qui permet la dissolution du G5 Sahel à la demande d’au moins trois membres.

Cette annonce ouvre officiellement la voie à une dissolution de l’alliance. Mais les dirigeants du Mali, du Burkina et du NIger n’ont pas attendu cela pour créer une nouvelle Alliance mise sur pied le 16 septembre et dénommée, Alliance des États du Sahel (AES), dont l’objectif est notamment la lutte contre le terrorisme.

Commentaires

Cliquez ici pour publier un commentaire

error: Content is protected !!