Le Comité de Politique Monétaire (CPM) de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest a organisé, ce mercredi 6 décembre, sa 4e et dernière réunion ordinaire de l’année 2023. À l’issue de celle-ci, il a été décidé que le principal taux directeur auquel la Banque Centrale prête ses ressources aux banques, passe de 3,25% à 3,50%. Le coefficient des réserves obligatoires applicable aux banques reste inchangé à 3,0%.
Cette mesure est motivée par une hausse des tensions inflationnistes dans la zone, en lien avec la montée des incertitudes tant au niveau international que régional. Ce relèvement du taux directeur permettra ainsi d’anticiper et de contenir l’impact de ces facteurs de risque sur les perspectives macroéconomiques de l’Union.
« Nous avons pris en compte les facteurs de risque. Au niveau international d’abord avec les risques sur les prix des produits énergétiques et produits alimentaires, compte tenu des tensions internationales qu’on voit un peu partout dans certaines régions » » renseigne le président de la commission, le gouverneur de la BCEAO Jean-Claude Kassi BROU.
Plusieurs banques centrales ont dû relever leur taux directeur « en vue de maintenir les prix », que ce soit dans les pays développés et les pays émergents, et devraient les maintenir au cours des périodes à venir, « ce qui rend notre zone moins attrayant », souligne le président de la commission.
Quant à l’activité économique au sein de l’UMOA, elle maintient sa dynamique de progression au troisième trimestre 2023 laissant entrevoir, pour l’année 2023, une croissance économique projetée à 5,7%. Le taux d’inflation, en rythme annuel, devrait se situer à 3,7% au terme de l’année 2023, après 7,4% en 2022.
M. Kassi Brou rassure toutefois qu’avec les mesures prises lors de cette réunion, mais également les initiatives des États membres, le taux d’inflation devrait poursuivre sa tendance baissière en 2024.
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