Dès les premières tendances qui ont suivi la fermeture des centres de vote, dimanche dernier, on voyait nettement deux camps se dessiner : celui de Bassirou Diomaye Faye et Amadou Ba. Mais au fil des heures, le candidat de l’opposition s’est clairement détaché.
Pour le professeur Abdoulaye Bathily, historien et ancien ministre au Sénégal, cette élection a clairement « pris l’allure d’un référendum contre le pouvoir en place ». Interrogé par RFI, l’actuel représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies pour la Libye estime « qu’il n’y avait pratiquement pas de juste milieu ».
« Quand vous comparez les scores des autres candidats avec ceux des deux autres, il y a une très grande différence ». Les chiffres officiels seront connus dans les jours à venir, mais les premières estimations montrent qu’aucun des 17 candidats n’a franchi la barre des 5%. Un constat que l’ancienne tête de file du parti LD/MPT (Ligue démocratique/Mouvement pour le parti du travail) explique ainsi :
« Les Sénégalais, d’abord, ne voulaient plus du tout de la prolongation de ce régime. Et même la perspective d’une transition, comme ça a été évoqué à un certain moment, si l’élection n’était pas achevée le 2 avril [date de la fin du mandat de Macky Sall, NDLR] – les Sénégalais n’en voulaient pas, parce que ça allait nous plonger encore dans une nouvelle crise ».
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