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Un comité de l’ONU exhorte l’Etat français à poursuivre des policiers auteurs de cyberharcèlement contre la militante Assa Traoré 

Le comité de l’ONU pour l’élimination des discriminations raciales (Cerd) a appelé le gouvernement français à poursuivre les policiers auteurs de messages racistes à l’encontre de la militante noire Assa Traoré. La jeune femme est devenue une figure de la lutte contre le racisme en France après la mort de son frère, Adama Traoré, lors d’une arrestation par les forces de l’ordre en 2016.

Ces observations ont été faites vendredi 2 décembre après un examen régulier de la politique française envers ses minorités par le Cerd. Le comité a exhorté l’Etat français à “garantir la sécurité » de la militante, à redoubler d’efforts en ce qui concerne la lutte contre le racisme et à se pencher sur les menaces de mort qu’elle reçoit.

Victime de cyberharcèlement, de “messages diffamatoires et de menaces en ligne, en particulier dans le compte Twitter des syndicats de la police”, Assa Traoré est devenue est devenue la cible d’attaques personnelles et racistes. À la suite de son audition à l’ONU, le Syndicat des commissaires de la police nationale (SCPN) avait traité Assa Traoré de “militante menteuse et radicalisée qui crache sur la France”.

Le comité s’est dit inquiet de l’ampleur que prend les discours à caractère “raciste et discriminatoire”. En outre, l’ONG International Service for Human Rights (ISHR) a demandé à l’Etat français de statuer sur la question de Assa Traoré. « Il est essentiel que la France exprime publiquement sa position sur le droit de Mme Traoré à un droit d’accès sans entrave et de communication avec l’ONU et à la liberté d’expression », a affirmé l’ONG dans un courrier.

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