Culture

Le musée du Quai Branly revisite le lien entre ‘Senghor et les arts’ à travers une exposition événement

Du 7 février au dimanche 19 novembre, le musée du Quai Branly-Jacques Chirac de Paris tient une exposition sur Léopold Sédar Senghor. ‘Senghor et les arts : Réinventer l’universel’ “met en perspective les réflexions et réalisations dans le domaine culturel de l’intellectuel et homme d’État sénégalais”. Elle revient sur la vie et les grands moments de l’ancien président sénégalais à travers des “documents inédits, des affiches d’époque, livres, dessins et autres œuvres d’art” pour dresser le portrait d’un grand défenseur de la négritude.

“La naissance de ce mouvement de la négritude sur la culture et la nécessité d’une écriture africaine de l’histoire, c’est ce qui va prendre le format du premier Congrès des écrivains et des artistes noirs à la Sorbonne en 1956”, a expliqué Sarah Ligner, co-commissaire de l’exposition. Léopold Sédar Senghor mettra d’ailleurs en place, dès son élection en tant que premier président du Sénégal, le FESMAN (Festival mondial des arts nègres) en 1966 en réunissant des centaines d’artistes du monde noir. Une deuxième édition a eu lieu en 2010 sous la présidence de Abdoulaye Wade.

De gauche à droite : Cissé Dia (homme politique sous Senghor), Alioune Diop (fondateur de la revue Présence Africaine) et Léopold Sédar Senghor (président du Sénégal) au 1er Festival mondial des Arts Nègres à Dakar en avril 1966 ©Présence Africaine
Le ministre français de la Culture André Malraux (à gauche) et le président du Sénégal Léopold Sédar Senghor (à droite) à l’ouverture du 1er FESMAN à Dakar en avril 1966 ©AFP

L’exposition revient sur les limites de la politique culturelle de Senghor et montre la dimension parfois contradictoire de la personnalité à travers l’œil du professeur Mamadou Diouf, historien et commissaire de l’exposition. La présentation « revient sur la politique et la diplomatie culturelle sénégalaise au lendemain de l’indépendance, ses réalisations majeures dans le domaine des arts plastiques et arts vivants, mais aussi ses limites”, a expliqué le musée dans une note.

Sa vision d’une Afrique francophile a été largement critiquée. “La pensée de Senghor n’a pas laissé indifférentes les générations nées au lendemain des indépendances ; elle a été largement discutée, critiquée et commentée au fil des relectures successives”, a indiqué le Quai-Branly.

Malgré les critiques, l’un des pères de la négritude était un grand défenseur de la cause noire, il a laissé derrière lui un héritage d’affirmation de la culture afro qui perdure au fil des ans.

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