Le procureur général près la cour d’appel de Niamey, Salissou Chaïbou, a affirmé, mardi 31 octobre, qu’il y avait bien eu tentative d’évasion du président Mohamed Bazoum. Des faits niés par les avocats de l’ancien président renversé à la suite d’un coup d’état.
« Il s’agit de faits réels et non d’une mise en scène », a affirmé Salissou Chaïbou à propos de la tentative d’évasion de Mohamed Bazoum, dans une déclaration diffusée à la télévision nationale, Télé Sahel. M. Chaïbou a également annoncé qu’il y a bien eu un « plan d’exfiltration » qu’avait détaillé le régime militaire à la mi-octobre – « des accusations montées de toutes pièces », avaient alors déclaré les avocats de M. Bazoum.
« Dans la nuit du 18 au 19 octobre », Bazoum, « sa famille, sa sécurité et ses cuisiniers, transportant divers colis, ont été interpellés » par des « agents de la garde présidentielle, alors qu’ils se dirigeaient vers la sortie du palais », a affirmé M. Chaïbou.
Il a ajouté qu’un véhicule les attendait « en vue de les acheminer dans une maison » d’un quartier de Niamey, « identifiée comme appartenant à Mohamed Ben Hamaye, un ancien membre de la garde rapprochée de M. Bazoum » et « cerveau présumé de l’opération », précisant la destination de la suite de leur trajet prévu en hélicoptère : Birnin Kebbi, dans le nord-ouest du Nigeria.
Dans un communiqué au lendemain de la prétendue interpellation, les avocats du président déchu ont nié que leur client ait tenté de s’évader et de quitter le pays.
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