Sally Alassane Thiam, surnommé ‘Monsieur Patrimoine’ a procédé, samedi 5 novembre, à une cérémonie de dédicace de son dernier livre “Mon combat pour le Patrimoine Africain”, au musée des civilisations noires. Préfacé par le président de la République Macky Sall, le livre est un appel au peuple africain à préserver son patrimoine. La cérémonie a vu la participation de plusieurs autorités ainsi qu’une riche manifestation musicale.
« L’objectif de cet ouvrage, c’est tout simplement une prise de conscience de la jeunesse africaine sur le sujet de la culture. On sait tous que si on connaît le continent africain à travers le monde, c’est grâce à sa culture et cette culture a du mal à décoller”, a déclaré M. Thiam. Selon lui, » l’Afrique n’est pas représentée du tout ». « Sur les 1154 sites classés (de l’Unesco) dans ce patrimoine, le continent africain, la terre mère, le berceau de l’humanité ne compte que 106 patrimoines sur cette liste, et ça, c’est une vraie problématique », a-t-il ajouté.
Plaidoyer pour forum Europe-Afrique et d’une convention du patrimoine africain
Au-delà du Sénégal, c’est l’Afrique qui est interpellée et Sally Alassane Thiam a lancé un appel au partage des œuvres africaines. Cela, partout dans le monde afin de “créer notre propre label du patrimoine africain”. Pour ce faire, il a plaidé pour la mise en place d’un forum Europe-Afrique et d’une convention du patrimoine africain. « Même si on est conscient que ces objets nous appartiennent, on peut les universaliser comme le disait le président Senghor. On ne veut pas que ces objets puissent quitter l’Europe pour venir rester ici en Afrique, non. Ce que l’on veut, c’est que dans la démarche de l’universalité, qu’on puisse se partager ces objets », a dit M. Thiam.
Le combat de Sally Alassane Thiam est également en faveur d’une représentation à la hauteur du potentiel africain dans les industries culturelles. Pour cela, il a appelé les jeunes à s’engager dans cette voie porteuse de développement et pour la mise en place de systèmes des industries culturelles par les Africains et pour les Africains. « Aujourd’hui, notre génération ne doit plus rester dans une démarche de victimisation et dire si on n’arrive pas à réussir, c’est à cause des autres ».
Pour le ministre Hamidou Kassé, conseiller spécial à la présidence, Sally Alassane Thiam est un jeune homme tenace et déterminé et si le président a accepté de préfacer son livre, c’est parce qu’il « partage ton combat, il partage ton combat parce que c’est un combat juste, c’est un combat juste parce que c’est un combat qui touche à ce que le président appelle l’africanité ».
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