C’est la première tournée européenne de Zelensky depuis le début du conflit qui oppose son pays à la Russie. Volodymyr Zelensky est au Royaume-Uni, un soutien de taille, depuis mercredi 8 février. Il s’est entretenu avec le roi Charles III au palais de Buckingham, après avoir rencontré le Premier Ministre Rishi Sunak. Le président ukrainien a réclamé une nouvelle fois des avions de combat. « Il s’agit clairement d’une solution à long terme plutôt que d’une capacité à court terme, ce dont l’Ukraine a le plus besoin actuellement », a nuancé un porte-parole du Premier ministre britannique. Londres doit aussi officialiser que le Royaume-Uni va former des pilotes ukrainiens à l’utilisation d’avions « aux normes de l’Otan », et un renforcement plus large de son aide à Kiev, notamment par l’envoi de missiles à plus longue portée.
Volodymyr Zelensky est attendu mercredi soir à Paris, où il dînera avec Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz, a confirmé l’Elysée. Une visite inédite depuis le lancement de l’invasion russe. Jeudi, il pourrait participer à un sommet réunissant les dirigeants des Etats membres de l’UE à Bruxelles. Le président du Conseil européen, Charles Michel, avait fait savoir lundi qu’il l’avait invité « à participer en personne à un futur sommet » mais ses services précisaient alors que la date de sa venue n’était pas certaine.
« La Russie perdra » assure Zelensky. « Nous savons que la Russie perdra », a clamé le président ukrainien lors de son discours devant le parlement britannique, « et nous savons que la victoire changera le monde (…), une victoire contre l’idée même de la guerre. Tout agresseur saura ce qui l’attendra ». Plus tôt, il a remercié le Royaume-Uni pour son « grand soutien depuis les premiers jours de l’invasion » à son arrivée à Downing Street. Rishi Sunak, qui l’a accueilli sur le tarmac, a vanté son choix d’une visite qui « témoigne du courage de son pays, de sa détermination et de son combat ».
Le président ukrainien doit encore rendre visite à des soldats ukrainiens en formation dans le sud-ouest du Royaume-Uni, avant de se rendre en France, où il dînera à l’Elysée avec Emmanuel Macron et Olaf Scholz.
La Russie ne l’emportera pas, assure Olaf Scholz. Lors d’un discours devant le Parlement allemand, le chancelier affirme que Vladimir Poutine « n’atteindra pas ses objectifs » en Ukraine, ni sur « le champ de bataille », ni en « imposant un traité de paix ». Alors que l’Allemagne est régulièrement critiquée par Kiev pour sa réticence à livrer des armes, Scholz a mis en garde contre les débats sur la place publique à ce sujet : « Toute dissonance, toute spéculation sur des différences possibles ne sert qu’à Poutine et à sa propagande ».
C’est la deuxième fois qu’il quitte son pays depuis le début de l’invasion russe, après un voyage à Washington en passant par la Pologne en décembre.
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