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Transfert d’argent : La diaspora sénégalaise a investi plus de 1600 milliards de FCFA en 2021

Pour sensibiliser sur l’utilisation des fonds transférés par les immigrés, un atelier d’échange a été organisé ce mardi 25 avril à Dakar par l’observatoire de la qualité des services financiers (OQSF) et l’UNCDF, le fond d’équipement des nations unies pour le développement.

Les fonds envoyés par les personnes émigrées vers leur pays d’origine, surtout en Afrique, ont un poids économique assez conséquent. Au Sénégal par exemple, lors de l’année 2021, 1600 milliards de FCFA ont été transférés vers le pays, par des personnes issues de la diaspora. Ce qui représente à peu près 10,5% du PIB. Mais cette importante manne financière est souvent injectée pour satisfaire des besoins primaires.

« Des études ont démontré que les volumes qui arrivent dans notre pays sont souvent utilisés dans de la consommation et accessoirement dans l’investissement social. Nous voulons pousser les populations de la diaspora et aux bénéficiaires de leur transfert à investir dans des secteurs productifs pour plus de résilience », a rappelé Habib Ndao, le secrétaire exécutif de l’OQSF.

Dans l’optique d’aiguiller les migrants à mieux investir les fonds transférés, le numérique se présente comme pourvoyeur de solutions. Aujourd’hui le mobile money, malgré les risques qu’il comporte, est le principal canal de transfert de fonds depuis l’étranger.

Il offre aussi plusieurs possibilités comme : « les investissements productifs, favoriser l’épargne et éventuellement orienter les flux dans des domaines de création d’emploi » selon M. Ndao, qui estime que ce mécanisme va permettre notamment de « lutter contre la pauvreté » et dépasser le simple cadre de la consommation.

Autre problème auquel sont confrontés la plupart des migrants, c’est l’envoi de ressources de manière informelle. Cette situation favorise le blanchiment de capitaux et le financement d’activités criminelles, d’après Youssoupha Mbengue un ancien émigré et président de la Fédération des Associations des Sénégalais Émigrés de Retour (FASER).

Pour remédier à cela, il préconise la création d’une « banque des émigrés » qui sera implantée dans la plupart des pays avec des ressortissants sénégalais pour optimiser leur transfert de fonds.

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