Dans une allocution télévisée diffusée samedi, le chef du régime militaire à la tête du Niger depuis fin juillet a évoqué pour la première fois la question de la transition.
Sous la menace d’une intervention de la Cedeao, le général Abdourahman Tiani a tenu à assurer que leur « ambition n’est pas de confisquer le pouvoir », précisant que la durée de la transition « ne saurait aller au-delà de trois ans ».
Dans ce discours, le général Tiani a annoncé le lancement d’un « dialogue national » qui dispose de trente jours pour formuler des « propositions concrètes » en vue de poser « les fondements d’une nouvelle vie constitutionnelle ».
Une intervention militaire au Niger une « promenade de santé »
Par rapport à la possibilité d’une intervention militaire de la Cedeao pour rétablir l’ordre constitutionnel, le nouvel homme fort du Niger met en garde l’organisation sous régionale.
« La Cedeao s’apprête à agresser le Niger en mettant sur pied une armée d’occupation en collaboration avec une armée étrangère, déclare -il. Si une agression devait être entreprise contre nous, elle ne sera pas la promenade de santé à laquelle certains croient », indiquant se tenir prêt à une telle éventualité.
La menace militaire contre Niamey se fait de plus en plus pressante. Réunis cette semaine à Accra, les Etats majors de pays membre de la Cedeao ont déjà « fixé une date », tout en privilégiant la solution diplomatique. D’ailleurs une délégation de l’organisation régionale s’est rendue samedi à Niamey.
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