La justice malienne a annoncé l’ouverture d’une enquête visant des chefs locaux d’Al-Qaïda et des séparatistes issus de mouvement à majorité touareg signataire de l’accord de paix d’Alger, pour notamment « actes de terrorisme, financement du terrorisme et détention illégale d’armes de guerre ».
« Le Procureur général près la cour d’appel de Bamako porte à la connaissance de la population qu’il a instruit au Procureur de la République du Pôle Judiciaire Spécialisé en matière de lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée, l’ouverture d’une enquête contre les leaders terroristes mais aussi d’autres membres signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation issus du processus d’Alger ayant basculé dans le terrorisme » peut-on lire dans un communiqué publié le 28 novembre.
Cette poursuite judiciaire résulte de la prise de Kidal le 14 novembre dernier, par les forces armées maliennes après des combats contre des groupes séparatistes. Le procureur évoque des « faits d’une extrême gravité » qui « sont susceptibles de constituer des infractions présumées d’associations de malfaiteurs, d’actes de terrorisme, de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme, de détention illégale d’armes de guerre et de munitions et de complicité de ces mêmes faits ».
Parmi les personnes citées par le procureur et qui sont sous le coup de poursuites judiciaires, on retrouve celui d’Iyag Ag Ghaly, chef malien du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), alliance jihadiste affiliée à Al-Qaïda, mais également Amadou Barry alias Amadou Kouffa, chef de la Katiba Macina, appartenant à la même mouvance.
En plus des personnes affiliées à des mouvements jihadistes, on retrouve également sur cette liste des figures des mouvements séparatistes à dominante touareg qui ont repris les armes contre l’État central. Parmi eux : Alghabass Ag Intalla, Bilal Ag Acherif, Ibrahim Ould Handa, Fahad Ag Almahmoud, Hanoune Ould Ali et Mohamed Ag Najim.
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