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La culture fourragère de luzerne menace l’approvisionnement en eau potable de Dakar

L’approvisionnement en eau potable de la capitale sénégalaise et ses environs est menacé. Un danger qui vient de la culture de luzerne, qui sera pratiquée non loin du Lac de Guiers qui fournit 65% de l’eau potable à Dakar. Pour cause, cette culture fourragère consomme une très grande quantité d’eau souterraine. Elle a déjà été à l’origine de tensions de l’eau ayant secoué certaines grandes localités des États-Unis.

L’alerte a été lancée par la plateforme Mongabay, spécialisée dans « Inspiration et nouvelles de la nature » qui liste un ensemble de problèmes qui risquent d’être fatales à cette localité forte de 10 mille habitants.

En effet c’est la société Américaine Aagr, African agriculture Inc qui compte exploiter la luzerne sur 25 hectares à Ndiaël, dans la région de Saint-Louis du Sénégal. Et ce sont 37 villages qui sont déterminés à empêcher le début de ce projet. Ils réclament la restitution des
terres qui faisaient partie de la réserve spéciale d’avifaune de Ndiaël, une zone humide qui abrite de nombreuses espèces menacées et constitue un lieu de pâturage essentiel pour les éleveurs locaux.

Ndiaël abrite le lac de Guiers, la plus grande source d’eau douce du pays qui alimente Dakar en eau potable. Il offre l’opportunité aux villages traversés de développer l’agro-écologie, l’agriculture familiale, vecteurs de la sécurité alimentaire dans le monde rural.

Cette zone dispose également des terres cultivables et à proximité d’eau potable. On y cultive de la patate douce, du manioc, de l’oignon entre autres. Cela en plus du fait que l’utilisation de pesticides lors de la culture de la luzerne risque de contaminer le lac de Guiers.

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