Les autorités de la transition du Burkina Faso ont décidé de proroger, d’une année supplémentaire, l’ordre de « mobilisation générale ».
Selon le gouvernement de transition cette décision vise à « Consolider les acquis et poursuivre la lutte contre le terrorisme ». La mobilisation générale permet la réquisition des jeunes de 18 ans et plus, aptes à s’enrôler, en fonction des besoins militaires du moment.
Cette prorogation peut se justifier tant les attaques terroristes ou encore les blocus de certaines provinces sont nombreux et répétitifs. Dernier exemple en date, celui de la province du Yagha, au nord-est du Burkina, hors de contrôle des forces régulières.
Ces situations poussent certaines familles à fuir, faute de ravitaillement en nourriture et en médicaments. Ainsi, ce week-end, de nombreuses mères de famille de Solhan ont décidé de quitter cette commune du nord-est pour marcher jusqu’à Pouytenga, à plus d’une centaine de km au sud, pour y trouver de quoi nourrir et soigner leurs enfants.
Ces zones de non-droit illustrent la limite du plan de lutte anti-terroriste des autorités de Ouagadougou. L’option de la mobilisation générale donnant lieu, par ailleurs, à des abus et à des réquisitions forcées de personnalités burkinabè, ce que dénoncent fortement les organisations de la société civile.
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