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Attaque du 7 octobre : le chef du renseignement militaire israélien annonce sa démission

Le chef du renseignement militaire israélien, le général Aharon Haliva, a informé le chef d’état-major, le général Herzi Halevi, de sa décision de démissionner de son poste, reconnaissant sa responsabilité dans l’échec du renseignement qui a conduit au massacre du 7 octobre. Le général Haliva avait pris la décision de principe de se retirer dès le début de la guerre, compte tenu des défaillances du renseignement qui ont mené au massacre perpétré par le Hamas. Il a décidé de concrétiser son intention de démissionner avec la fin effective des combats à Gaza ces dernières semaines. 

Dans sa lettre de démission, Haliva a écrit « La direction du renseignement sous mon commandement n’a pas été à la hauteur de la mission qui nous incombe. Je porte en moi ce jour noir depuis lors. Jour après jour, nuit après nuit. Je porterai à jamais l’horrible douleur de cette guerre ». Il a ajouté « Je demande à quitter mes fonctions et à me retirer de Tsahal, une fois la phase d’enquête terminée et après la nomination d’un nouveau chef du renseignement militaire ».

Depuis le 7 octobre, l’ampleur de l’aveuglement du renseignement sur la situation dans la bande de Gaza est apparue clairement, celui-ci n’ayant pas su interpréter correctement les signes annonciateurs de l’attaque imminente. La nuit fatidique entre vendredi et samedi, le général Aharon Haliva, alors en vacances à Eilat avec sa famille, n’a pas été inclus dans la consultation de haut niveau qui s’est tenue.

En novembre, le chef d’état-major Herzi Halevi avait évoqué l’échec du renseignement précédant l’attaque surprise du Hamas, affirmant : « Tsahal et le renseignement ont échoué le 7 octobre, mais il serait inapproprié que les commandants de Tsahal se préoccupent actuellement des questions de responsabilité, nous devons nous concentrer sur le combat ». 

Pour rappel, quelques mois avant le début de la guerre, lors d’une confrontation avec le général Haliva, le général Shai Kelfer, commandant de la division du Golan, l’avait mis en garde sur l’insuffisance des forces pour faire face à une attaque surprise. Haliva avait alors rejeté ses propos, affirmant que si aucune alerte précoce n’était donnée, lui-même et tout l’état-major pourraient démissionner.

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