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Soudan : la guerre presque oubliée ?

Au moment où un sommet extraordinaire conjoint de la Ligue arabe et de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), s’est tenu à Riyad le 11 novembre 2023 pour statuer sur la guerre de Gaza, le conflit Soudanais sévit toujours et n’a pas fait, pour l’instant, l’objet d’un tel rassemblement de chefs d’états que ce soit au niveau continental ou international.

C’est peut-être dû au fait que l’on se focalise plus sur le conflit Israélo-Palestinien ou encore les affrontements entre la Russie et l’Ukraine sur cette partie Est de l’Europe, tout en oubliant l’affreuse et sanglante guerre du Soudan est reléguée au second plan quand bien même elle a enregistré beaucoup de morts depuis son éclatement.

En effet, sur le continent africain, tous les yeux sont rivés sur le terrorisme qui secoue la zone sahélienne à l’instar du Mali, du Burkina Faso, du Tchad et du Niger en occultant le fait que dans la partie Est de l’Afrique (Soudan), les habitants ne dorment plus du sommeil du juste.

Cette guerre qui s’est déclenchée en avril 2023, a déjà causé plus de 9000 morts et occasionné 5,6 millions de déplacés et réfugiés si l’on en croit au chiffre de l’organisation des Nations Unis. La coordinatrice humanitaire de l’ONU, Clementine Nkweta-Salami s’offusque face à cette situation ubuesque pour les populations Soudanaises : « Nous n’arrêtons pas de dire que la situation est horrible et sinistre. Mais franchement, nous sommes à court de mots pour décrire les horreurs qui se produisent au Soudan ».

Pour rappel, le casus belli de ce chaos à Khartoum a été provoqué par le général Abdel Fattah Al-Burhane qui dirige l’armée et le général Mohammed Hamdan Daglot, dit « Hemetti » qui est le chef des forces de soutien rapide.

Des pourparlers étaient envisagés en Arabie Saoudite pour un cessez-le-feu ce mois de novembre mais les deux parties semblent avoir la tête dans le guidon quant à la poursuite du conflit.

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